Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand (en allemand : Friedrich der Große), né le à Berlin et mort le à Potsdam, de la maison de Hohenzollern, est roi de Prusse de 1740 à 1786, le premier à porter officiellement ce titre. Il est simultanément le prince-électeur de Brandebourg.
Régnant plus de 46 ans, il fut sur le tard surnommé affectueusement der alte Fritz (« le vieux Fritz »).
Agrandissant notablement le territoire de ses États aux dépens de l'Autriche (Silésie, 1742) et de la Pologne (Prusse-Occidentale, 1772), il fait entrer son pays dans le cercle des grandes puissances européennes.
Ami de Voltaire, il est l'un des principaux représentants du courant du « despotisme éclairé ».
left|vignette|Frédéric et sa sœur Wilhelmine.|alt=Portrait de deux enfants vêtus luxueusement comme des adultes ; un petit chien court devant eux.
Fils de Frédéric-Guillaume de Prusse — dit le « Roi-Sergent » — et de Sophie-Dorothée de Hanovre, il naît le 24 janvier 1712, sous le règne de Frédéric , dont il est le petit-fils.
Frédéric-Guillaume et Sophie-Dorothée ont déjà perdu deux fils en bas âge avant Frédéric. Dans un souci de continuité dynastique, on lui donne le même prénom que son grand-père. Outre ces deux frères morts, Frédéric a une sœur aînée, Wilhelmine, la « margravine de Bayreuth », née en 1709, qui est sa confidente et avec qui il entretient une relation privilégiée, au moins jusqu'à sa tentative de fuite à 18 ans. Huit frères et sœurs suivront sa naissance. Son frère Henri, plus jeune de quatorze ans, deviendra général et combattra dans les guerres menées par Frédéric.
Son grand-père meurt en février 1713 et son père monte sur le trône. Surnommé le « Roi-Sergent », c'est un personnage austère, colérique, connu pour frapper des hommes au visage avec sa canne ou battre des femmes dans la rue, en justifiant ces explosions de violence par une prétendue indignation religieuse. Frédéric-Guillaume met un point d'honneur à ce que l'éducation de son fils corresponde à ses vues strictes et rigides.