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La consommation d’énergie primaire par personne, toutes énergies confondues, atteint actuellement 6’000 watt∙an/an (c’est-à-dire 190 milliards de joule/an) en Europe de l’Ouest; elle monte jusqu’à 12'000 watt∙an/an aux Etats- Unis, mais ne dépasse guère 500 watt∙an/an en moyenne en Afrique. En Suisse, elle est d’environ 5’000 watt∙an/an, soit 2,5 fois plus que la moyenne mondiale qui s’établit à 2'000 watt∙an/an (2000 watt en notation abrégée ). Mis à part que le maintien de telles inégalités ne sauraient se justifier à long terme, le fait que cette consommation d’énergie repose à 80% sur des agents énergétiques non- renouvelables (charbon, pétrole, gaz naturel, uranium) pose de sérieux problèmes en matière d’épuisement de ces ressources et d’atteintes, potentiellement irréversibles, à l’environnement. A l’évidence, une diminution drastique de la consommation de ces énergies s’impose, au moins dans les pays de nos jours les plus « énergivores ». C’est ce constat qui a incité le Conseil des Ecoles Polytechniques Fédérales à lancer en 1998, pour la Suisse, son initiative de « Société à 2000 watt ». Il s’agit d’un ambitieux programme d’encouragement à la recherche visant à trouver des solutions permettant de réduire d’un facteur 2.5 environ la consommation individuelle d’énergie en Suisse à l’horizon 2050, tout en maintenant le standard de niveau de vie actuel de la population helvétique. Cet objectif devrait être atteint par l’utilisation des technologies et procédés les plus économes en énergie, associée à un comportement général plus responsable en matière de consommation d’énergie. En d’autres termes, il s’agit de promouvoir une utilisation plus efficace et rationnelle des ressources énergétiques primaires, en favorisant par ailleurs celles dont la transformation en énergie utile conduit aux atteintes à l’environnement les plus faibles. Si des progrès substantiels sont difficiles à attendre dans certains secteurs (transport aérien par exemple), ils pourraient être beaucoup plus marqués dans d’autres (transport individuel, bâtiment, biens de grande consommation, procédés industriels, par exemple). Des études préliminaires ont montré que l’objectif d’une réduction des deux tiers de la consommation annuelle d’énergie par habitant en Suisse dans un délai d’une cinquantaine d’année ne paraît pas totalement utopique, même s’il ne sera, évidemment, pas facile à atteindre.