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Si elles jouissent actuellement d’un regain d’intérêt, les infrastructures de mobilité doivent être repensées. Soumises à des logiques de mutualisation des potentiels, des investissements et des risques, elles tendent à se combiner avec d’autres types de programmes – habitat, travail, loisirs, équipements publics –, et apparaissent comme de puissants leviers de transformation urbaine et de rééquilibrage territorial. Dès lors, comment relever le pari de concevoir de nouveaux types d’«architectures infrastructurelles» complexes et contextualisées, capables d’intégrer d’autres fonctions que la mobilité, mais aussi un environnement climatique, social, urbain et paysager spécifique? Le développement d’une nouvelle culture de l’infrastructure de transport implique en premier lieu de réexaminer les définitions relativement ouvertes que les dictionnaires courants1 et spécialisés2 donnent du terme « infrastructure » en général. Les trois métaphores architectoniques du support, du seuil et du cadre, dont la première partie de ce livre pourra suggérer plusieurs interprétations complémentaires, illustrent la démarche développée au cours des dernières années par le Laboratoire d’Architecture et de Mobilité Urbaine.