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Le quartier des Pâquis est marqué par un tissu urbain dense et une carence en institutions culturelles. Ce projet le dote d'un espace consacré à l'art, offrant une vitrine aux œuvres du Fond Cantonal d'Art Contemporain. La nature sociale et populaire du quartier implique de reconsidérer le caractère-même de l'espace muséal, ainsi que la notion de monument. En effet, aux abords du site, l'institution publique est facilement reconnaissable à travers trois édifices prenant place dans un grand vide urbain. L'approche, à la fois conservatrice et interventionniste, conduit à l'identification d'un îlot du XIXe siècle, afin d'y intégrer une Maison de l'Art. Le projet, structuré horizontalement, renverse la logique de circulation de l'îlot, conférant à la cour intérieure une fonction centrale. Il libère ainsi l'édifice de questions liées à l'identité et à la représentation. L'entrée dans le complexe s'effectue par des activités liées à l'espace urbain. Une progression en couches invite le visiteur à évoluer librement à travers les lieux d'exposition, à mi-chemin entre la galerie et le musée. Au centre, l'organisation privilégie la multiplicité des points de vue et donne accès à divers cabinets. La volonté unificatrice se traduit par un grand abri. Sa faible tectonique renvoie au bâti indigène et interroge sur la présence d'un possible monument serti dans l'îlot. L'institution se dissout dans la ville et entame un nouveau dialogue culturel au travers des métissages qu'elle propose.