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Pendant l’été 2019, la ferme nomade Prinzessinnengärten s’installe et cultive dans un cimetière à Neukölln. Cette alternative radicale, dérivant de la haute demande immobilière de la capitale, met en scène un scénario de cohabitation potentiel : ferme urbaine et jardin funéraire. Mais peut-on concilier la mort et l’agriculture ? Dans une future transition écologique, les métropoles comme Berlin se retrouveront dans une impasse d’approvisionnement et devront se diriger vers des ressources locales. La recherche de la circularité énergétique et du recyclage nous invite à étudier le potentiel de l’agriculture urbaine et à revoir nos soins mortuaires. Les pratiques actuelles d’incinération et d’inhumation contribuent à la contamination de la biodiversité. Agronecropolis accueille une nouvelle alternative : l’humusation. S’inspirant d’une ancienne pratique fermière de décomposition, la transformation du corps devient une ressource riche en matière organique. Dans des sols urbains de plus en plus asphyxiés, un environnement contrôlé optimise ce processus de transformation, libère l’espace urbain et aide les sols à se régénérer. Situé dans le quartier suburbain de Westend, Agronecropolis est un jardin agricole qui regroupe service mortuaire, espace de recueil et marché fermier. Trois bâtiments autonomes symphonisent la promenade funéraire qui invite à une reconnexion avec la nature. Une nouvelle poétique de la mort s’établit en composant une sitopie où la mort alimente la vie.