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Le cinéma est considéré ici comme un vaste catalogue de références dont la relation particulière à l’espace permet de penser le projet d’architecture différemment, tant sur son fond que sa forme. Ainsi, Dollhouse cherche d’une part à tisser des liens entre figures filmiques usuelles et conventions architecturales, selon une approche expérimentale technique. D’autre part, en partant de l’exemple concret d’un corpus filmique rassemblant The Shining (S.Kubrick, 1980), Beetlejuice (T.Burton, 1989) et Moonrise Kingdom (W.Anderson, 2012), le programme, la méthode et la forme du projet sont transformés par l’analyse de séquences à travers les thèmes et techniques transversaux qui émergent. Les séquences d’intérêt introduisent l’idée d’un travail par collage à mi-chemin entre montage cinématographique et composition architecturale, en utilisant des objets trouvés dans les films qui deviennent ainsi des outils et sont alors reliés par des figures de transition et de mouvement dans une stratégie de recherche ouverte. En complément de l’apport onirique du cinéma et de ses atmosphères tirées de l’imaginaire collectif, l’idée de maison de poupée vient enrichir le programme de logement en intégrant une dimension ludique, proposant un scénario de vie de la cave au grenier. La maison de poupée devient ainsi le support pour mener une exploration en quête de dialogue entre deux disciplines qui portent un intérêt crucial à l’espace avec des contextes, contraintes et stratégies divergentes.