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La Banlieue dénote des formes urbaines différentes de celles de la ville sans pouvoir exister de façon indépendante de celle-ci. Barre-Boulevard est l’antithèse de l’étalement urbain irrationnel. Une architecture aux dimensions radicales – densification maximale par emprise au sol minimale– pour un sauvetage du sol (humus). Elle est un acte de libération qui ne connait pas la notion d’obstacle et désenclave par sa qualité de boulevard. Prenant pour prétexte la nouvelle infrastructure du Grand Paris Express, la barre capture les flux et l’énergie de la Métropole, délivrant sa banlieue du joug de la macrocéphalie (Paris a la grosse tête). Barre-Boulevard est hypothèse d’un urbanisme alternatif. Son ossature générique au concept d’Exitenzminimum revu (20m2/personne) voit ses planchers démultipliés pour atteindre des densités de l’ordre de celles de Paris. Le grand ensemble absorbe les changements et multiplie les conditions de vies. Barre-Boulevard est un Droit à la ville. Un Hyperbuilding – mise en verticale du tissu de l’intra-muros qui passe par sa rationalisation – pour une congestion métropolitaine en banlieue. Elle est un tressage hiérarchisé d’avenues, de rues, de places, de squares, etc. Elle est aussi une imbrication de tracés largement dimensionnés et un maillage fin et perméable pour une complexité semblable à celle de la ville. C’est son scénario intérieur, cristallisé en béton, qui anime la barre et amène le Flâneur Baudelairien en Banlieue.