École de Notre-DameL’École de Notre-Dame désigne un style de musique développé par des compositeurs ayant exercé à la cathédrale Notre-Dame de Paris de 1160 à 1250 faisant partie de l'Ars antiqua. Mais plus qu'une connotation géographique (des sources proviennent aussi de Beauvais ou de Sens), l'expression fait référence aux caractères des compositions : outre l'utilisation des modes rythmiques et mélodiques (les huit tons d'église) en usage, on constate surtout l'apparition, suivie d'un important développement, de formes musicales polyphoniques telles que le conductus (le conduit), l’organum fleuri et enfin le motet .
OrganumDans la musique occidentale médiévale, l’organum est un genre musical à la fois vocal et sacré, destiné à mettre en valeur l'interprétation d'un passage de plain-chant préexistant par l'adjonction d'une ou plusieurs voix. Le terme désigne également le procédé d'écriture associé à ce genre musical. Généralement considéré comme le stade le plus primitif de la polyphonie — les premières traces écrites remontent au , dans le célèbre traité Musica Enchiriadis — l'organum s'est surtout généralisé aux et .
Francon de CologneFrancon de Cologne (entre 1210 et 1270) est un théoricien de la musique. Il est avec Jean de Garlande un des principaux théoriciens de la musique de l'ars antiqua. Ils introduisirent le système de notation mesurée à partir de la forme graphique des notes, la notation franconienne, qui inaugure une nouvelle époque dans l'histoire de la notation musicale. Il est l'auteur vers 1260 d'un traité théorique de musique, l'Ars cantus mensurabilis, qui codifia la situation passé et apportait de nouvelles règles.
Ars antiquaArs antiqua, aussi appelé ars veterum ou ars vetus, est un terme utilisé par les musicologues modernes pour désigner la musique médiévale de l'Europe du Moyen Âge, entre 1170 et 1310 environ. Cette période couvre la période de l'école de Notre-Dame de Paris (utilisation de lignes mélodiques multiples, simultanées et indépendantes), et les années suivantes qui ont vu le développement du motet. Le terme ars antiqua est généralement limité à la musique sacrée et/ou polyphonique, et exclut donc les chants monophoniques profanes des troubadours et des trouvères.