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C’est sous le régime franquiste que la ville de Barcelone a commencé à subir une densification qui n’a eu de cesse d’étouffer la « ville verte » initiée par Ildefonso Cerdá, et ce jusqu’à reléguer la végétation à un simple décor urbain. Aujourd’hui, la pression foncière et l’absence de logements abordables obligent les habitants à quitter le centre. Si l’ancien quartier ouvrier de Poblenou reste la dernière zone proche du centre pouvant encore se soustraire à ces pressions urbaines, la ville a toujours l’ambition d’en faire une plaque tournante pour le tourisme et le business à l’échelle européenne. La gentrification qui en découle pousse à l’expropriation des habitants et à la destruction du patrimoine industriel local, sans pour autant répondre au besoin urgent de logement. La Sardana s’oppose à cette densification débridée. En reprenant la géométrie de l'îlot barcelonais, mais en s'implantant sur l’intersection de deux rues, le projet préserve un vide accueillant un jardin autour duquel dansent les espaces domestiques. Une tapisserie métallique enveloppe le bâtiment. Celle-ci lui permet de faire face à la ville, de se protéger du soleil, de laisser passer la circulation et de s’ouvrir sur le jardin. Les typologies de logement se développent à travers une nappe de pièces dont l’usage et la hiérarchie sont à préciser par les habitants. Entre structure pérenne et échafaudage, le projet rend visible l’instabilité du ménage contemporain en perpétuelle déconstruction et reconstruction.