vignette|droite|Le Desmodium dégage des substances chimiques qui éloignent les insectes ravageurs. Le push-pull (le pousser-piéger), aussi appelé répulsion-attraction, est une approche de lutte biologique qui consiste à « chasser » les insectes ravageurs d'une culture principale et à les « charmer » vers la lisière du champ. Cette méthode dépend de l'agencement pensé de plantes dotées de la capacité biologique ou chimique de repousser, attirer ou piéger les insectes, évitant l'utilisation d'insecticides de synthèse ou d'OGM. La technique fut développée au Kenya par l'entomologiste indien, Zeyaur R. Khan, de l'ICPE (International centre of insect physiology and ecology) et offre une utilité particulière en Afrique de l'Est, surtout au Kenya, pour lutter contre les insectes nuisibles pour le maïs. L'action de chasser (push) dans ce mécanisme est fournie par les plantes qui dégagent des substances chimiques qui repoussent les insectes perce-tiges ou foreurs, les éloignant de la culture principale (maïs ou sorgho). Les espèces dotées des meilleures capacités de répulsion sont des variétés d'une légumineuse, Desmodium, qu'on plante entre les rangs de maïs ou sorgho. Du fait de sa faible hauteur, elle ne perturbe pas la croissance de la culture principale, et, par ailleurs, contribue à la stabilité du sol, améliorant sa fertilité grâce à une meilleure teneur en matières organiques et à sa capacité à fixer l'azote de l'air. C'est également un aliment pour le bétail très nutritif, . Une seconde plante chasseuse est l'herbe de mélasse (Melinis minutiflora), qui sert aussi d'aliment du bétail et est capable de repousser les tiques tout en attirant des parasites qui attaquent les larves des perce-tiges. vignette|gauche|Une substance visqueuse qui suinte de l'herbe à éléphants piège les parasites. L'approche dépend d'une poignée de cultures plantées en lisière du maïs ou sorgho. Des graminées indigènes, domestiquées ou sauvages, aident à protéger les cultures en attirant et en piégeant les perce-tiges.