thumb|Une réaction chimioluminescente.
La chimiluminescence, ou chimioluminescence, est la production de lumière à la suite d'une réaction chimique. Une réaction de ce type est l'oxydo-réduction du luminol (3-aminophthalhydrazide) par l'eau oxygénée (), par exemple, ou un quelconque oxydant. Durant une réaction de chimiluminescence, une molécule de type diester ou amide entre dans un état excité et transfère cette énergie à un accepteur (porteur de luminescence). Ce dernier, afin de revenir à son état fondamental, libère un photon, d'où la luminescence.
La bioluminescence de certains animaux (vers luisants, plancton), végétaux (champignons) et bactéries, est une forme naturelle de chimiluminescence.
La chimiluminescence est la source des lasers dits « chimiques ».
Utilisé dans un tube en plastique, ce phénomène permet d'obtenir une source de lumière de secours ou bien des objets (bracelets, colliers, cerceaux, etc.) décoratifs lors de fêtes nocturnes. Voir bâton lumineux (cyalume).
En criminalistique, le phénomène permet de mettre en évidence des traces de sang peu ou pas visibles à l'œil nu (dans ce cas, le luminol réagit avec les ions fer des globules rouges, en produisant de la lumière).
Lors d'études environnementales, le phénomène peut être utilisé pour la détection du dioxyde d'azote : ce gaz réagit bien avec le luminol.
Il existe également de nombreuses applications médicales à ce phénomène, comme la détection de cellules cancéreuses ou le dépistage des infarctus cardiaques.
En sciences judiciaires (police scientifique), pour l'analyse d'explosifs ayant un ou plusieurs groupements NO2 (ex: TNT, Nitroglycérine, etc.)
Il existe deux types de chimiluminescence :
la chimiluminescence directe, dans laquelle le photon émis provient directement de la désexcitation de la molécule excitée ;
la chimiluminescence indirecte, dans laquelle l'excitation est transmise à une molécule intermédiaire (un fluorophore) qui, en se désexcitant, émet un photon.
vignette|upright=2.0|Chimiluminescence.