thumb|upright=1.2|Patient traité dans un service de réanimation.
La médecine de soins critiques, aussi connue dans certains systèmes de santé comme médecine de soins intensifs ou plus rarement comme médecine de réanimation, est une discipline médicale qui s'attache à prendre en charge les patients présentant ou susceptibles de présenter une ou plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu leur pronostic vital. Elle implique un suivi continu des fonctions vitales et, le cas échéant, le recours à des méthodes de suppléance (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique, catécholamines, hémodialyse, circulation extracorporelle, etc.). L'objectif final est la restauration de l'homéostasie.
La médecine de soins critiques est souvent pratiquée après la réanimation d'urgence par les unités préhospitalières et la réanimation hospitalière médicale, chirurgicale ou polyvalente.
Les affections relevant de la médecine de soins critiques sont nombreuses : états de choc complexes, polytraumatismes, comas, insuffisances organiques aiguës, décompensations de maladies chroniques, hémorragies, intoxications, infections sévères, brûlures étendues, période post-opératoire de chirurgies lourdes, etc.
Si la pratique moderne de la médecine de soins critiques est relativement récente (début du ), il existe des témoignages de techniques de réanimation remontant à l’Antiquité. Les Égyptiens pratiquent des gestes qui pourraient s'apparenter à des trachéotomies pour traiter une obstruction des voies aériennes supérieures des 1500 av. J.-C. Mille ans plus tard, Hippocrate décrit une canulation des voies aériennes pour permettre à l'air « d’être aspiré dans les poumons. »
Le bouche-à-bouche est appliqué au cours des siècles par les sages-femmes puis par les patriciens, sur des nouveau-nés dyspnéiques. L'historiographie de la réanimation médicale présente le chirurgien écossais William Tossach comme celui qui introduit cette technique de ventilation artificielle chez les adultes, ce médecin faisant en 1744 la première description clinique du bouche à bouche qu'il pratique le sur un mineur asphyxié.