GlomérulonéphriteUne glomérulonéphrite est une affection (souvent d'origine inflammatoire) du glomérule, composante du néphron, l’unité fonctionnelle du rein. Ses manifestations affectent les deux reins de manière égale. Elle peut être asymptomatique, mais le plus souvent elle est responsable d'hématurie et/ou de protéinurie. La glomérulonéphrite peut être aigüe ou chronique. Les glomérulonéphrites sont le plus souvent primitives mais on peut parfois mettre en évidence des causes infectieuses (bactériennes, virales ou parasitaires), auto-immunes ou au syndrome paranéoplasique.
Glomérulonéphrite lupiqueLe lupus est une maladie auto-immune systémique qui peut toucher plusieurs organes. L’atteinte rénale (aussi appelée « glomérulonéphrite lupique » car touchant le « glomérule » qui est la structure interne du rein) est une inflammation du rein causée par le lupus. Cette complication - qui survient chez près de la moitié (40 %) des patients atteints de lupus systémique [1, 2] - peut être présente dès le début de la maladie ou apparaitre secondairement pendant le suivi.
Nécrose tubulaire aiguëLa nécrose tubulaire aiguë (NTA ou ATN) est une forme d'insuffisance rénale aiguë due à la mort des cellules épithéliales tubulaires qui forment le tubule rénal transportant l'urine du glomérule à l'uretère et réabsorbant environ 99 % de l'eau filtrée par les reins (ce qui permet de concentrer fortement les sels et les déchets métaboliques). Les cellules tubulaires se renouvelant sans cesse, si la cause de la NTA est supprimée, la récupération rénale est probable.
HyponatrémieL'hyponatrémie est un trouble hydroélectrolytique défini par une concentration en sodium dans le plasma sanguin (natrémie) inférieure à . Il en découle une hyperhydratation intracellulaire par effet osmotique (l'eau libre passe du secteur extracellulaire au secteur intracellulaire afin d'égaliser les pressions osmotiques de part et d'autre de la membrane cellulaire). Les signes cliniques ne sont pas spécifiques (nausées, vomissements, dégoût de l'eau, asthénie, céphalées, confusion).
CalcitriolLe calcitriol (DCI), également appelé 1,25-dihydroxycholécalciférol ou 1,25-dihydroxyvitamine D, est la forme hormonalement active de la , porteuse de trois groupes hydroxyle (abrégé simplement en ). Il augmente la concentration sanguine en ions phosphate et Ca2+ par trois actions simultanées, de concert avec la parathormone : en stimulant l'absorption de ces ions par le système digestif, en limitant l'élimination de ions calcium par les urines à travers les reins (réabsorption par les tubules du néphron), et en libérant du calcium des os dans le sang (maintien du taux de calcium sanguin) en agissant sur les ostéoblastes qui décrètent des IL-1 activant les ostéoclastes, favorisant le turn-over osseux et la minéralisation osseuse.
Biopsie rénaleLa biopsie rénale est une procédure diagnostique essentielle dans la pratique de la néphrologie moderne. Elle consiste à prélever un fragment de tissu rénal pour en faire une analyse histologique au microscope et le soumettre à différents tests et colorations. Cette procédure peut être réalisée par voie percutanée, transveineuse ou ouverte : c'est-à-dire avec incision de la peau et exposition du tissu rénal. Ces dernières sont rares et généralement pratiquées par des chirurgiens.
PolyurieLa polyurie est un symptôme ou une maladie caractérisée par des urines abondantes, fréquemment rencontrée dans le cas du diabète insipide et du diabète sucré. On parle généralement de polyurie quand le débit urinaire est supérieur ou égal à 3 litres par jour chez l'adulte, alors que chez un individu sain, la diurèse est comprise entre 0,8 et 1,5 litre. L'adjectif en rapport est « polyurique ». Parmi les causes expliquant l'apparition de la polyurie, on reconnaîtra : le diabète sucré qui reste la cause principale et à rechercher en première intention.
Syndrome néphrotiqueLe syndrome néphrotique est une affection rénale. Il est la résultante d'une atteinte des capillaires glomérulaires qui voient augmenter leur perméabilité à l'égard des protéines. Les protéines s'échappent dans les urines (protéinurie), ce qui réduit leur concentration dans le plasma (hypoprotidémie) et partant, réduit la pression oncotique, ce qui se traduit par une accumulation de liquide interstitiel (œdème).
HypoalbuminémieL'hypoalbuminémie est un signe médical dans lequel le taux d'albumine dans le sang est anormalement bas. C'est un type d'hypoprotéinémie. L'albumine est une protéine majeure du corps humain. Elle représente environ 55 à 60% de la masse totale des protéines plasmatiques humaines. De nombreuses hormones, médicaments et autres molécules sont principalement liés à l'albumine dans le sang et doivent être libérés avant de devenir biologiquement actifs. Par exemple, le calcium se lie à l'albumine et l'hypoalbuminémie entraîne une augmentation du calcium ionisé libre.
UrémieLurémie est le taux d'urée dans le sang, à ne pas confondre avec l'uricémie (taux d'acide urique). Lorsque la fonction rénale est compromise, l'urée, un catabolite qui est en temps normal excrété dans l'urine, est retenue dans le sang. L'urée étant un déchet métabolique, l'urémie augmente lors d'un exercice intense (il peut être une cause de crampe) puis diminue en phase de récupération. La valeur normale de la concentration d'urée plasmatique est de 2,5 - (0,15 - ). Une urémie anormalement élevée peut signifier une insuffisance rénale.