vignette|La Conversion de Saint Paul, par Le Caravage vers 1600.
vignette|La Conversion de l'empereur Constantin, huile sur toile de Pierre Paul Rubens.
La conversion religieuse est à la fois le processus, et l'aboutissement, d'un cheminement personnel où des croyances religieuses ou philosophiques, nouvelles ou anciennes, supplantent d'autres conceptions. L'individu décide alors de suivre une voie, et souvent abandonne des comportements jugés néfastes ou des idées jugées fausses ou simplement moins satisfaisantes. Il rejoint un courant et (peut-être) un groupe réputé transmettre et pratiquer les valeurs préférées. La conversion a une dimension fortement spirituelle, et peut être déclenchée à l'occasion d'un éveil spirituel, relever d'une aspiration profonde voire ancienne ou, plus rarement, par une illumination, une saisie soudaine de la présence agissante de Dieu.
Le terme « conversion » désigne souvent l'adoption d'une nouvelle religion, généralement marquée par l'entrée dans une Église ('peuple de Dieu' pour les chrétiens), une synagogue, une mosquée, un groupe de croyants, et souvent accompagnée d'un acte symbolique : le baptême chez les chrétiens, la récitation sincère de la profession de foi chez les musulmans, la circoncision associée à l'observance des 613 Commandements chez les Juifs, la prise de refuge chez les bouddhistes, etc. Mais la conversion peut aussi désigner le retour aux valeurs originelles d'un engagement antérieur, donc sans changer de religion (ainsi celle de Pascal consignée par lui le ). La conversion religieuse peut être soit découragée, soit encouragée par l'entourage. Une conversion religieuse est toujours considérée « œuvre de Dieu » et perçue comme telle, y compris quand des manipulations humaines restent possibles.
Le bouddhisme, le christianisme et l'islam sont des religions coextensives au prosélytisme, soit à la conversion d'autrui ; cela consiste à « faire connaître sa pensée, ses croyances religieuses pour rallier à sa foi de nouveaux adeptes ».