Le luciférisme est un courant philosophique et littéraire mystique comprenant différents courants. Issu principalement de la tradition biblique, il se distingue du machiavélisme. Contrairement au satanisme « classique » et au satanisme LaVeyen, le luciférisme classique s'inspire des textes de la Bible et de livres sacrés.
Il s'agit avant tout d'un courant de pensée diffus et imprécis, introduisant un personnage présenté comme « ange » de lumière (symbole de connaissance), se rebellant contre l'autorité dont il dépend et éprouvant une déchéance, sur Terre ou en enfer ressentant et exprimant une réelle souffrance et une réelle solitude, mais connaissant une liberté bien réelle. Le Luciférisme apparaît toujours partiellement à travers les œuvres de nombreux auteurs, en particulier les Romantiques britanniques et certains auteurs français plus tardifs tels que Victor Hugo.
Il semblerait également possible, dans une moindre mesure, d'établir un lien entre certaines œuvres présentant Satan/Lucifer dans toute sa splendeur, comme la sculpture Le Génie du Mal (1848) de Guillaume Geefs visible à la cathédrale Saint-Paul de Liège.
Avant tout né d'une tradition littéraire cherchant le plus souvent à s'affranchir des conventions d'une société perçue comme oppressante (morale, religion, politique...), le luciférisme ne saurait en aucun cas être considéré comme une religion, une secte ou même un mouvement à tendances religieuses dont les préceptes seraient parfaitement définis.
Les personnages de Satan et de Lucifer sont censés permettre la différenciation (et la distanciation) entre luciférisme et satanisme. Le plus souvent, il s'agira d'affirmer qu'au début Samaël et ensuite Lucifer soit le nom angélique de Satan, ou que Satan est le nom démoniaque de Lucifer. Cette approche, pourtant, ne saurait résister ni à une analyse historique, ni à une analyse littérale.
Le terme Lucifer n'existe pas dans la tradition hébraïque et n'apparaît ainsi pas dans l'Ancien Testament.