Concept

Effet ELIZA

Résumé
alt=Exemple de conversation avec ELIZA|vignette|Exemple de conversation avec ELIZA. En informatique, l'effet ELIZA désigne la tendance à assimiler de manière inconsciente le comportement d'un ordinateur à celui d'un être humain. Dans sa forme spécifique, l'effet ELIZA désigne uniquement « la prédisposition à attribuer à des suites de symboles générés par ordinateur (en particulier à des mots) plus de sens qu'ils n'en ont réellement ». Douglas Hofstadter donne un exemple simple pour illustrer la forme spécifique de l'effet ELIZA : un distributeur automatique qui affiche « MERCI » à la fin d'une transaction. Certaines personnes pourraient penser que la machine exprime sa gratitude ; or, elle ne fait qu'afficher une suite de symboles pré-programmés. Plus généralement, l'effet ELIZA se réfère à une situation où l'utilisateur reconnaît aux systèmes informatiques « des qualités intrinsèques et des capacités qu'un logiciel ne peut posséder » ou « pense que les mots et autres informations générées par le programme ont été induits par une cause déterminée alors qu'il n'existe en réalité aucun rapport de cause à effet ». Les formes générale et spécifique de l'effet ELIZA apparaissent même lorsque les utilisateurs sont conscients de la nature déterminée des programmations générées par le système. D'un point de vue psychologique, l'effet ELIZA est le résultat d'une dissonance cognitive subtile entre la conscience de l'utilisateur vis-à-vis des limites de programmation et son comportement à l'égard des informations générées par le programme. La découverte de l'effet ELIZA marque une évolution cruciale dans l'intelligence artificielle qui démontre l'utilité du principe d'ingénierie sociale face à la programmation explicite pour passer un test de Turing. L'effet ELIZA tire son nom du chatterbot ELIZA, élaboré en 1966 par Joseph Weizenbaum, informaticien au MIT (Institut de technologie du Massachusetts). Lors de l'exécution du script DOCTOR créé par Joseph Weizenbaum, ELIZA imite un psychothérapeute rogérien, en reformulant fréquemment les réponses du « patient » en questions : Humain : C'est mon petit ami qui m'a dit de te parler.
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