La huitième croisade est une campagne militaire lancée par le roi , futur Saint Louis, en 1270 à la suite des menaces que le sultan mamelouk Baybars fait peser sur les États latins d'Orient.
Depuis le passage de en Terre sainte, pendant la septième croisade, les Mongols avaient envahi le Proche-Orient et conquis les émirats d'Alep et de Damas. Les Francs d'Orient avaient réagi diversement vis-à-vis des Mongols, la principauté d'Antioche et le royaume d'Arménie s'alliant avec eux alors que le royaume de Jérusalem et le comté de Tripoli faisaient alliance avec les Mamelouks. Mais la mort du grand khan Mongka fait revenir les Mongols dans leur pays d'origine pour régler les problèmes de succession. La question réglée, Houlagou, le khan mongole de Perse, revient et exige l'allégeance des Mamelouks qui refusent. Finalement, le sultan mamelouk Qutuz bat les Mongols à Aïn Djalout le et conquiert les émirats de Damas et d'Alep, encerclant les États francs. Qutuz est détrôné peu après par Baybars, qui ne cache pas sa volonté de rejeter tous les Francs de Syrie.
suit de très près les événements d'Orient et, quand le pape décide la levée d'un impôt extraordinaire sur une durée de trois ans pour soutenir financièrement l'Orient chrétien, soutient cette initiative et la porte à cinq ans malgré l'impopularité de cette mesure. Toutefois, craignant une invasion mongole de la Russie par la Horde d'or, personne ne se risque à partir en croisade. Ce danger écarté, le roi de France envoie des ambassades auprès d'Houlagou afin de conclure une alliance et une action militaire concertées contre l'Égypte mamelouke.
Baybars attaque de son côté les restes des États latins d'Orient et prend Nazareth, Haïfa, Toron et Arsouf en 1265. Hugues , roi de Jérusalem, débarque à Saint-Jean-d'Acre pour défendre la ville alors que Baybars est monté jusqu'en Arménie qui est à l'époque contrôlée par les Mongols.
Les Francs d'Outremer, occupés à leurs querelles internes et sans souverain depuis trente ans refusent de reconnaître l'autorité d'Hugues et ne réagissent que mollement aux avancées de Baybars.