La septième croisade est la première des deux croisades entreprises sous la direction du roi dit Saint Louis. Décidée par le roi en 1244, elle quitte le royaume de France en 1248 et aborde l’Égypte en 1249. Vaincue par les maladies, l’armée ne retrouve sa liberté qu’en 1250, et le roi de France passe les quatre années suivantes à mettre le royaume de Jérusalem en état de se défendre contre les Mamelouks. La croisade prend fin en 1254, avec le retour du roi en France après la mort de sa mère Blanche de Castille, qui assurait la régence du royaume pendant son absence.
En 1229, l’empereur Frédéric II, lors de la sixième croisade, avait réussi à obtenir le retour de la ville de Jérusalem au royaume de même nom après des négociations avec l’émir ayyoubide Al-Kâmil. Son départ rapide avait causé une guerre civile en Terre sainte, entre ses partisans et ses ennemis. Après l’élimination des partisans de l’empereur (1243), l’anarchie féodale prévaut en Palestine. À partir de 1241, des bandes de pillards musulmans, les Kwârizmiens, installés jusque-là dans la région d’Edesse et pillant les campagnes syriennes, tant chrétiennes que musulmanes, en sont chassés par les princes ayyoubides de Syrie. Ils sont réduits à piller la Mésopotamie où ils risquent d’être anéantis par les Mongols, lorsque l’émir ayyoubide d’Égypte, menacé par la coalition des Ayyoubides de Syrie, leur offre assistance. Regroupés au nombre de dix mille, ils continuent les pillages et prennent également les villes chrétiennes de Tibériade et de Jérusalem (), puis battent une coalition des armées syriennes, tant franques que musulmanes à la Forbie ().
Ayant appris ces nouvelles, le roi saint Louis, gravement malade à Pontoise, en , fait le vœu de partir en croisade s’il guérit. Contrairement aux précédentes croisades, cette septième croisade est exclusivement composée de nobles du royaume de France.