thumb|Assiette à imitation de décor de dragon chinois en céramique de Rouen, 17e siècle, France.
thumb|Statuette, assiettes et plat en céramique de Rouen, Chinoiserie, 18e siècle, France, Musée de Bernay
Une chinoiserie est un objet d'art européen décoratif du dont l'esthétique décalque l'art d'Asie . Il évoque l'attrait du collectionnisme pour les objets et architectures provenant d'Extrême-Orient, plus que de Chine en particulier. Il reflète un goût pour un Extrême-Orient rêvé, son imagerie et ses symboles, dans la forme (asymétrie, jeux sur les échelles) comme dans le fond (motifs et canons). L'art d'Asie orientale est vu et lu comme un modèle de singularités, qui est admiré, collectionné, copié, adapté mais aussi hybridé.
Par extension, le mot chinoiserie va désigner les bibelots ou objets d'art qui proviennent de Chine ou qui en sont dans le goût réel ou de fantaisie.
Le terme apparait en 1823, chez Charles Fourier, pour désigner un art servile, immobile et fait de préjugés imitant les chinois qu'il ridiculise, puis il est repris en 1836, sous la plume de Honoré de Balzac dans son roman "L'interdiction" .
Le mot entre dans le dictionnaire Larousse en 1845, avec un sens péjoratif de bizarre et vulgaire pour désigner les objets de bazars prisés par les femmes légères ou parvenues.
Le mot "chinoiserie" est repris du français en anglais, allemand ou néerlandais et se dit "style chinois" (中国风) en mandarin.
Route de la soie
Relations entre la Chine et la France
thumb|La coupe en jade (dynastie Ming, Chine) issue de la collection du cardinal Mazarin entre 1653 et 1661, puis dans celle de Louis XIV aujourd'hui au Musée Guimet, Paris.
thumb|Cornelis de Bryer - Fruits et fraises dans un bol Wan-Li, une céramique d'exportation V.1658.
L'attrait pour les objets venus de Chine se manifeste en Europe dès l'Antiquité (tissus de soies), avant de s'épanouir du au , où objet de collections il fut assimilé d'une part à la vogue rococo du baroque français, au style rocaille et d'autre part à l'excentricité anglomane du .