Le Cycle d’Ulster, aussi appelé Cycle de la Branche Rouge dans la littérature irlandaise du Moyen Âge, est un récit.
La mythologie des Celtes d’Irlande nous est connue par un ensemble de quatre groupes littéraires : le Cycle mythologique, le Cycle Fenian, le Cycle historique et le Cycle d’Ulster qui est plus particulièrement consacré au royaume de ce nom. En ces époques mythiques, l’île est divisée en quatre royaumes (ou provinces – Connaught, Leinster, Munster, Ulster), plus un cinquième au centre, Meath où règne le Ard ri Érenn (roi suprême) à Tara.
Les récits de ce cycle se situent sous le règne du roi Conchobar Mac Nessa, fils du druide Cathbad et de la reine Ness, qui aurait vécu au temps du Christ ( à 35 ). Sa capitale est Emain Macha. C’est lors de la guerre qu’il livre à la reine Medb et au roi Ailill du Connaught, qu’intervient la geste de Cúchulainn.
Ces textes nous décrivent la civilisation préchrétienne de l’âge du fer, déformée par le prisme de ses rédacteurs, qui étaient des clercs. Mais sous le vernis chrétien, on retrouve le substrat celtique et la confirmation des témoignages de leurs contemporains. On voit une société guerrière, sous le contrôle de la classe sacerdotale des druides et des bardes. L’héroïsme du guerrier est mis en avant : le combat singulier sur des gués ou à bord de chars se termine par la mort de l’ennemi, dont on tranche la tête pour s’en faire un trophée. Ce rituel a pour but d’exhiber sa bravoure aux dieux, car seuls les héros peuvent avoir accès au sidh.
Ce Cycle se compose d'environ quatre-vingts histoires, la principale étant le Táin Bó Cúailnge, ou Razzia des vaches de Cooley, dans laquelle la reine Medb envahit l’Ulster pour s’emparer du Brun de Cooley, un taureau qui manque à son cheptel pour être aussi riche que son époux. C’est là qu’intervient Cúchulainn.