Le concept de dilemme de sécurité est un concept utilisé en théorie des relations internationales. Un État accroit sa puissance militaire pour garantir sa sécurité, ce qui est perçu comme une menace par un autre État, qui va à son tour renforcer sa puissance militaire. Le niveau de conflictualité global et d'insécurité globale augmente donc, alors que chaque État renforce sa propre sécurité. Tout État qui augmente sa propre sécurité contribue dans le même temps à augmenter l'insécurité globale et donc à diminuer sa propre sécurité. Ce dilemme peut conduire à une course à l'armement, l'exemple typique étant la course à l'armement nucléaire pendant la guerre froide. L'expression a été inventée par John H. Herz (en) dans son livre Political Realism and Political Idealism (1951). À la même période l'historien britannique Herbert Butterfield a décrit la même situation dans History and Human Conditions sous les termes « situation extrêmement difficile et dilemme inextricable ». Un exemple fréquemment cité est celui du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Selon ce point de vue, les grandes puissances européennes se sont retrouvées forcées d'entrer en guerre du fait de leur sentiment d'insécurité face aux alliances de leurs voisins, bien qu'elles ne souhaitaient pas la guerre. De plus, la mobilisation accélérée de troupes de la part de grandes puissances comme la Russie, a en retour mis la pression sur les autres États pour qu'ils mobilisent rapidement à leur tour. Cependant, certains chercheurs contestent cette interprétation sur les origines de la guerre, avançant que certains des États impliqués souhaitaient réellement le conflit. Le dilemme de sécurité est un concept populaire dans les sciences cognitives dans la théorie des relations internationales, qui voit la guerre comme résultat d'un échec de la communication entre les acteurs. Les théories fonctionnalistes affirment que pour éviter la guerre, il faut éviter les erreurs de communication en fournissant l'information appropriée. Dilemme du prisonnier Équ

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Réalisme (relations internationales)
Le réalisme est un courant de pensée des relations internationales. Pour l'école réaliste, les États recherchent avant tout à garantir leur sécurité et à étendre leur puissance en raison de la compétition qui existe entre eux. Historiquement, le réalisme est la théorie dominante au sein des relations internationales. Le réalisme se caractérise par le pessimisme anthropologique, le conservatisme, le rejet de l'idée de progrès et de l'utopie, par opposition aux idéologies socialistes ou libérales.
Équilibre des puissances
L’équilibre des puissances (traduction de balance of power) est un concept central de la théorie réaliste des relations internationales. Dans un système d'équilibre de la puissance, les États choisissent de se ranger aux côtés du plus fort (bandwagoning) ou tentent d'équilibrer celui-ci en se coalisant (balancing). La théorie de l’équilibre des puissances suggère que la sécurité nationale est accrue lorsque la capacité militaire est répartie de telle sorte qu’aucun État n’est assez fort pour dominer tous les autres.
John Mearsheimer
John Mearsheimer, né le 14 à New York, est un spécialiste américain des relations internationales, qui appartient à l'école de pensée réaliste. Il est professeur de relations internationales à l'Université de Chicago et est considéré comme le réaliste le plus influent de sa génération. Il est d'ailleurs surnommé par ses pairs, le « Machiavel moderne ». Mearsheimer est surtout connu pour avoir développé la théorie du réalisme offensif, qui explique l'interaction entre les grandes puissances comme étant principalement motivée par le désir rationnel d'atteindre une hégémonie régionale dans un système international anarchique.
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