Concept

Réalisme (relations internationales)

Résumé
Le réalisme est un courant de pensée des relations internationales. Pour l'école réaliste, les États recherchent avant tout à garantir leur sécurité et à étendre leur puissance en raison de la compétition qui existe entre eux. Historiquement, le réalisme est la théorie dominante au sein des relations internationales. Le réalisme se caractérise par le pessimisme anthropologique, le conservatisme, le rejet de l'idée de progrès et de l'utopie, par opposition aux idéologies socialistes ou libérales. Le réalisme se définit principalement comme opposition à ce qu'il nomme l'espoir ou l'illusion idéalistes d'un système international fondé sur la négation de la force et la valeur absolue accordée à une idée ou à une loi (c'est-à-dire le droit international) – idéalismes idéologique ou légal. Le réalisme rejette l'idéalisme pour deux sortes de raisons : parce qu'il lui reproche de ne pas correspondre à la réalité mais aussi parce que l'idéalisme, lorsqu'il défend des principes totaux, peut mener au fanatisme et donc à la guerre la plus violente. Le réalisme ne se confond cependant pas avec la position qu'on pourrait qualifier de cynique consistant à interpréter les grands principes comme masquant uniquement la volonté de puissance : les théoriciens réalistes estiment que le souci de justice doit contrebalancer celui de prudence. Comme praxéologie, le réalisme déduit de son opposition à un idéalisme excessif la recommandation de faire preuve de prudence dans la conduite des affaires étrangères, ce qui signifie qu'il faut se fixer des objectifs limités et concrets au lieu du triomphe de grands principes absolus justifiant des conflits sans bornes. Cette préconisation existe également chez des auteurs idéalistes et n'est donc pas propre au réalisme. L'insistance mise sur la notion de puissance contre celle de loi conduit, comme le constate Raymond Aron, à définir toute politique comme puissance (même la politique intérieure où les conflits sont pourtant tranchés par la loi et d'autres règles), plutôt que définir l'ordre international comme celui qui n'a pas d'arbitre ; il est dit anomique.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.