Le terme écriture de l'Indus fait référence à des suites de symboles associées à la civilisation de la vallée de l'Indus (Afghanistan, Inde, Pakistan actuels), au cours de la période allant de 3200 à La plupart des signes ont été trouvés sur des sceaux, bien qu'ils soient présents aussi sur une douzaine d'autres supports.
La première publication concernant les sceaux de Harappa date de 1875, sous la forme de dessins réalisés par le britannique Alexander Cunningham. Depuis, plus de portant des symboles indusiens ont été découverts, certains aussi loin qu'en Mésopotamie, région avec laquelle les Indusiens étaient très probablement en relation commerciale. Après , l'utilisation de ces symboles s'arrête avec la disparition de la civilisation de la vallée de l'Indus.
Les premiers chercheurs, dont Cunningham en 1877, pensaient que cette écriture pouvait être un ancêtre de la brahmi, l'écriture alphasyllabaire utilisée sous le roi indien Ashoka, au , et ancêtre des écritures indiennes actuelles. Les chercheurs modernes voient plutôt dans la brahmi un dérivé de l'écriture araméenne du Proche-Orient, avec de nombreuses adaptations rendues nécessaires par la phonologie très différente entre langues sémitiques et langues indo-iraniennes.
Le jésuite espagnol Henry Heras, historien et archéologue enseignant aux facultés Saint-Xavier à Bombay, a suggéré le premier, dans les années 1950, une approche logo-syllabique, y voyant des signes et caractères linguistiques proto-dravidiens. Cette hypothèse, reprise par le russe Youri Knorozov, a gagné en vraisemblance. Elle est acceptée par l’indianiste finlandais Asko Parpola, qui a édité un corpus de plusieurs volumes sur les inscriptions.
Au cours des années, plusieurs déchiffrements de l'écriture de l'Indus ont été proposés, mais aucun n'a trouvé les faveurs de la communauté scientifique dans son ensemble.
On compte plus de différents, mais plusieurs d'entre eux sont considérés comme des altérations ou des combinaisons de de base.
Le sens de lecture va de droite à gauche puis alterne, selon un mode dit boustrophédon.