La sincérité est l'expression fidèle des sentiments réels, par la vérité. La sincérité peut être vue comme une vertu philosophique ou comme un risque pratique. On parle d'authenticité lorsqu'il s'agit de sincérité dans l'expression de notre être profond, au-delà de tout discours.
Le terme de sincérité dérive, selon la plupart des dictionnaires, du latin sincerus dans le sens de propre, pur. Sincerus a pu, à une certaine époque, signifier (dans le sens : absence de mélange), en raison de sa formation de sin- (notion d'unité) et crescere (croître, dérivé de Cérès, divinité romaine des moissons). Le Dictionnaire encyclopédique Larousse fait remonter son origine à cere, qui veut dire « mêler », d'une racine indo-européenne qui se retrouve dans le verbe latin mis-cere, , c'est-à-dire, mêler sens dessus-dessous.
Une étymologie populaire fait remonter le latin sincerus à l'association sine et cera (sans cire). Les interprétations basées sur cette association sont rejetées par les dictionnaires d'étymologie. Cette étymologie populaire est également citée dans Forteresse digitale puis dans Le Symbole perdu de Dan Brown (l'auteur l'attribue cependant à l'italien plutôt qu'au latin).
Dans la tradition confucéenne, la sincérité (qu'on peut aussi traduire par honnêteté ou fidélité, chinois : chéng 誠 ; japonais : makoto 誠) est une vertu de clarté et de transparence dans les relations sociales. Le concept de chéng (誠) est particulièrement exposé dans deux classiques confucéens : Da Xue et Zhong Yong. Le terme implique l'identité entre les pensées et les paroles de la personne, mais également l'adéquation entre le ressenti interne et la hiérarchie sociale. Le terme japonais de makoto porte également le sens de loyauté chez le bushido.
Dans la religion musulmane, la 112e sourate du Coran a pour titre Al-Ikhlas, mot qui a pour signification habituelle , , . L’intention est la parole du cœur qui joue un rôle majeur, car elle peut élever une personne au niveau des gens sincères comme elle peut la rabaisser au plus bas.