Concept

Évangile de Barnabé

Résumé
L’Évangile de Barnabé est un ouvrage anonyme décrivant la vie de Jésus de Nazareth. Les deux manuscrits les plus anciens, rédigés en italien et en espagnol, datent de la fin du , mais du texte espagnol il ne subsiste qu'une copie du . Le manuscrit italien comprend 222 chapitres, dont l'essentiel décrit le ministère de Jésus. Sous plusieurs aspects, notamment l'annonce explicite de la venue de Mahomet, il est conforme à l'idée que se font les musulmans du Nouveau Testament. Cet Évangile est généralement considéré par les chercheurs comme une « fraude pieuse », tardive et pseudépigraphique. Les musulmans ne le considèrent ni plus ni moins authentique que les autres évangiles et certaines organisations islamiques le citent pour appuyer la conception islamique de Jésus, le seul qui contiendrait selon elles la vérité sur la crucifixion. Le Decretum Gelasianum (dont l'attribution au pape Gélase est apocryphe) ainsi que le Catalogue des 60 livres canoniques du recensent parmi les apocryphes un « Évangile selon Barnabé » mais il n'est pas certain que les auteurs aient pu vérifier la réalité des ouvrages référencés. Par ailleurs, ces listes ne donnent aucune indication sur le contenu de ce texte, dont l'existence même a parfois été contestée comme dans (1924). On ne doit pas confondre cet ouvrage avec l'Épître de Barnabé, probablement écrite au . Il n'y a aucun lien entre les deux livres, que ce soit dans le style, le contenu ou l'histoire, sinon leur attribution supposée à l'apôtre Barnabé. En ce qui concerne la circoncision, les deux auteurs adoptent un point de vue totalement différent : alors que l’Épître rejette les pratiques judaïques, l’Évangile, lui, est en faveur de ces pratiques judaïques et musulmanes. Ni l'un ni l'autre ne peuvent être confondus avec les Actes de Barnabé qui racontent l'histoire des voyages de Barnabé le martyr et son enterrement. On pense que ces derniers ont été écrits à Chypre entre 431 et 488. Durant le règne de l'empereur Zénon, l'archevêque Arthémios de Chypre annonça que l'endroit où Barnabé avait été enterré en secret lui avait été indiqué en songe.
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Concepts associés (11)
Canon biblique
Le canon biblique (du grec ancien κανών, kanôn signifiant « canne, roseau » et « règle ») désigne l'ensemble des textes considérés comme sacrés ayant conduit, sur plusieurs siècles, à l'établissement de la Bible par les rites juifs et les chrétiens. On distingue l'établissement ou la construction des canons de la Bible hébraïque (Tanakh), celui de la Septante et des versions en grec, celui de la Peshitta et des versions en araméen, celui du Nouveau Testament, puis les canons des Églises.
Pseudépigraphe
Un pseudépigraphe (du grec ancien : , « qui porte faussement le titre de », de , « faux », et , « inscription » ou « nom ») est un texte faussement attribué à un auteur qui ne l'a pas écrit. En général, l'ouvrage pseudépigraphe est attribué à une figure historique du passé, aussi bien dans le cadre de la littérature que dans le cas de plusieurs livres de la Bible. Cette attribution erronée peut correspondre à une volonté d'édification religieuse ; ainsi Ernest Renan évoque-t-il, dans sa Vie de Jésus, les « innombrables productions pseudépigraphes de l'Inde ».
Exégèse
L’exégèse (en grec ancien , « explication ») est, en philologie, une étude approfondie et critique d'un texte. Son but est de déterminer ce que l’auteur voulait dire à ses destinataires. Les intentions, le contenu et les caractéristiques structurelles d’un texte doivent être clarifiés et rendus accessibles au lecteur. Les exégèses les plus connues sont celles des auteurs de l'Antiquité, tels Homère, Platon, Origène ou Aristote. Toutefois, dans le langage courant, le mot s'emploie dans le domaine religieux car les textes sacrés, tels la Bible et le Coran, font plus débat que les autres.
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