Dignāga (Diṅnāga, (陳那論師/域龍, दिग्नाग, Tibetain: ཕྱོགས་ཀྱི་གླང་པོ་) (480-540 ou 430-500), célèbre bouddhiste indien du au , réformateur et fondateur de la nouvelle logique (Hetuvidyā ou nyāya) bouddhique. Il est né dans une famille brahmane à Simhavakta près de Kanchi (Kanchipuram), et peu de choses sont connues de ses jeunes années, sauf qu'il eut pour maître Nagadatta de l'école Vatsiputriya. Après il s'est converti dans le mahāyāna et devint disciple du grand maître Vasubandhu. Très éloquent il vainquit plusieurs adversaires d'autres écoles. Il fut professeur à l'université bouddhique de Nâlanda. Il appartient, au sein du mahâyâna, à l'école yogâcâra, qui, idéaliste, tient que toute chose perceptible est esprit (chittamâtra). Selon Dignāga, il n'existe que deux sources de connaissance : la perception (pratyaksa) et l'inférence (anumâna). La perception a pour objet le particulier (svalaksana) et l'inférence a pour objet l'universel (sâmânyalaksana). Le Pramāṇa-samuccaya a donné les fondements de la logique bouddhique, qui sera développée par Dharmakîrti. La quasi-totalité de ses œuvres n'est conservée qu'en tibétain ou chinois. Parmi ses œuvres, il faut citer : Hetucakra (La roue de la raison logique), considéré comme son premier texte en logique formelle et introduit la notion de vyāpti que l'on peut plus ou moins relier dans la philosophie occidentale à la notion d'implication. Ālambana-parīkṣā (Investigation des causes) Pramāṇa-samuccaya (Compendium sur la connaissance valide). Dignaga. Examen de l'objet de la connaissance (Alambanapariksa). Textes tibétain et chinois et traduction des stances et du commentaire, éclaircissements et notes d'après le commentaire tibétain de Vinitadeva, par Susumu Yamaguchi en collaboration avec Henriette Meyer, Paris, Paul Geuthner, 1929 (extrait du Journal Asiatique, janv.-). Ālambanaparīkṣāvr̥tti, textes tibétains et sanskrits avec trad. an., Delhi, Motilal Banardsidass, 2004. Pramāṇa-samuccaya (compendium sur la connaissance valide), trad. partielle en an. (chap. 2, chap.