vignette|420x420px|Tableau des runes selon le premier runologue : Johannes Bureus dans son étude "Runa ABC" vignette|318x318px|Etude des runes anglo-saxonnes selon le runologue George Hickes en 1705 La runologie est l’étude des alphabets et inscriptions runiques ainsi que de leur histoire. Elle constitue une branche de la linguistique germanique. Johannes Bureus (1568 - 1652) fut le premier à publier un manuel de runologie Runa ABC en 1611. Polymathe suédois, il découvrit que chaque rune était rattachée à une valeur spéciale ; théorie qui lui valut de nombreuses critiques. Il se servit du futhark récent et le divisa en trois groupes de cinq runes chacun, car il tenait à arriver jusqu'à quinze. La première série représenterait l'ancêtre, la seconde série ferait référence à la génération et la troisième au Dieu créateur (selon l'étude de Stephen Flowers sur les travaux de Bureus). Les runes représentées par Johannes Bureus sont différentes du futhark médiéval, c'est pourquoi selon le chercheur Thomas Karlsson, Bureus aurait utilisé les runes de Hälsing pour former son propre système connu sous le nom de « Adalruna » Bureus était également un adepte du mysticisme. Selon lui, l'Atlantide de Platon était la Scandinavie qui elle-même serait le « pays d'origine » et dont les runes détiendraient les secrets du langage d'origine : le langage universel datant d'avant la construction de la tour de Babel. L'historienne Susanna Akerman explique : « La Scandinavie était la terre des Hyperboréens qui avaient migré vers les rives de la Baltique avant la chute de la tour de Babel et qui possédaient par la suite la culture et la spiritualité originelles et non corrompues de l'humanité. » Pour étudier la mythologie de ses ancêtres, Bureus a en définitive utilisé beaucoup de références étrangères (grecque, biblique...), ce qui a donné un résultat assez unique en son genre. Ses travaux restent néanmoins les premiers traitant des runes, avec ceux de son concurrent danois : Ole Worm.