En grammaire, le terme « temps » est utilisé avec plusieurs acceptions. Il désigne tout d’abord l’un des traits grammaticaux du verbe. Avec les qualificatifs « présent », « passé » et « futur », il dénomme les valeurs temporelles de base exprimées par le verbe. Il peut aussi se référer aux divers paradigmes ou formes temporelles qui nuancent les valeurs de base, comme « le temps imparfait », « le temps futur antérieur », etc. De plus, en tant que complément du nom (« de temps »), il qualifie une sous-classe des adverbes, un type de complément circonstanciel (adverbial) et un type de proposition subordonnée circonstancielle (adverbiale).
L’expression du temps verbal indique où se place le procès sur l’axe du temps dans le sens physique de celui-ci.
Le placement du procès sur l’axe du temps peut l’être par rapport au moment où le locuteur parle, ce moment se situant au présent de son point de vue, avant ce moment s’agissant du passé et après ce moment – du futur. Ce sont les trois valeurs temporelles de base, exprimées par des formes temporelles dites d’« emploi absolu ». Le procès peut aussi être rapporté à un autre moment que celui de la parole, dans cette perspective s’agissant de simultanéité, d’antériorité ou de postériorité par rapport à ce moment, rapports exprimés par des formes temporelles utilisées avec une valeur dite « relative ».
Entre diverses langues il peut y avoir des différences importantes quant à la façon dont on exprime les temps verbaux. Dans certaines langues il y a relativement beaucoup de formes temporelles marquées morphologiquement par des affixes et/ou des verbes auxiliaires ou semi-auxiliaires, associées éventuellement à des adverbes de temps, dans d’autres il y en a moins, leurs valeurs ressortissant à l’aide d’adverbes et/ou du contexte. Le français est plus riche en formes temporelles que le roumain, par exemple. Rien qu’au mode indicatif, le premier en a quinze, alors que le second en a dix. À son tour, le roumain est plus riche en formes temporelles que le hongrois, par exemple, qui n’en a que trois à l’indicatif, une pour chaque valeur temporelle de base.