Al-Muzaffar Sayf ad-Dîn Qutuz ou Qutuz est un sultan mamelouk baharite d’Égypte ayant régné de 1259 à 1260.
Qutuz se prétend d’origine noble et se dit le neveu du dernier roi Khorezmien Jalal ad-Din pourchassé par les Mongols et éliminé par les turcs. Il a été fait prisonnier par les Mongols qui l’ont vendu comme esclave en Syrie sans qu'ils pensent qu'il sera un jour l'artisan de leur première lourde défaite au Moyen-Orient et du recul de l'Empire mongol. Il est revendu au dernier roi de la dynastie ayyoubide.
Il gravit les échelons militaires et devient le chef des armées d'Aybak (fondateur de la dynastie des mamelouks) lorsque celui-ci prend le pouvoir avec son épouse la reine Chajar ad-Durr, veuve du dernier sultan ayyoubide al-Salih Ayyoub. En 1257, après l'assassinat d'Aybak et de son épouse Chajar ad-Durr, Qutuz devient le tuteur de leur fils al-Mansur Ali. En et , il réussit à convaincre les mamelouks bahrites de revenir de Palestine dans un contexte difficile (division dans le corps de l'armée, famine, crise économique, etc.). Il propose aux sultans ayyoubides d'Alep et de Damas al-Nâsir Yûsuf, de les aider contre l'invasion mongole, mais sa demande est refusée. Qutuz aurait affirmé, au départ, à l'émir de Damas qu'il gouvernait l'Egypte en son nom, assurant que les troupes qu'il comptait lui envoyer en appui n'aspiraient aucunement à l'évincer de son fief. Mais les sultans se réveillent trop tard pour répondre à la menace mongole. De nombreux Syriens fuient vers l’Égypte qui se sent menacée à son tour. Les nouvelles de ces envahisseurs provoquent en Égypte une terreur générale.
En , Qutuz quitte l’Égypte à la tête des armées égyptienne et syrienne réunies pour aller affronter les Mongols. Il envoie le général Baybars en mission de reconnaissance avec une partie de l’armée. Au cours de cette reconnaissance, Baybars doit affronter un contingent mongol et emporta la victoire. Ce premier succès contre les Mongols rehausse le moral des troupes musulmanes. Baybars traverse ce qu’il reste du royaume de Jérusalem et installe son camp devant Saint-Jean-d'Acre.
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Une croisade, au Moyen Âge, est une expédition militaire organisée pour pouvoir mener le pèlerinage des chrétiens en Terre sainte afin d'aller prier sur le Saint-Sépulcre. À cette époque, elle est d'ailleurs conçue comme une forme très particulière de pèlerinage, un « pèlerinage en armes ». Ses participants sont appelés des pèlerins armés, puis, à partir du désignés comme croisés. Une croisade est prêchée par un pape, une autorité spirituelle de l'Occident chrétien comme Bernard de Clairvaux, ou par un ou plusieurs souverains comme Frédéric Barberousse.
Des tentatives ont été conduites afin de former une alliance franco-mongole entre le milieu du et le début du , plus particulièrement à partir de la septième croisade. Une telle alliance peut apparaître comme un choix logique au vu des forces en présence à cette époque. Les Mongols faisaient preuve de sympathie envers le christianisme, certains d'entre eux étaient même nestoriens. De leur côté les Croisés pouvaient souhaiter une aide venue de l'est pour renforcer leur conquête de la Terre sainte ; certains, au début, crurent même qu'elle pourrait leur venir du mythique Royaume du prêtre Jean.
Le sultanat mamelouk (en ar) est un royaume médiéval qui s'étendait sur l'Égypte, le Levant et le Hedjaz. Il dura de la chute de la dynastie ayyoubide en 1250 à la conquête ottomane de l'Égypte en 1517. L'époque de la domination mamelouke est traditionnellement divisée en deux périodes : 1250-1382 et 1382-1517. Dans l'historiographie occidentale, la première période est appelée « baharite » et la seconde « burjite » d'après les lieux du Caire d'où régnèrent les dynasties mameloukes : l'île (ar, al-baḥr) de Roda sur le Nil, puis la citadelle du Caire (ar, al-burj, la tour).