L'héraldique socialiste désigne le style utilisé par les pays communistes dans la conception de leurs emblèmes nationaux. Bien que souvent appelés armoiries, la plupart de ces symboles n'en sont pas, au sens strict, en raison de l'absence d'éléments héraldiques essentiels, selon la conception traditionnelle européenne, comme l'écu. Le remplacement de celui-ci, comme élément central, par un paysage ou par un fond rouge, a représenté une innovation héraldique qui rompit avec les normes médiévales, nettement aristocratiques. Même après l'effondrement historique du bloc socialiste, de nombreux pays de l'ancienne Union soviétique ou sous son influence, ont modifié leurs armes nationales tout en maintenant la ligne générale de cette nouvelle emblématique. L'Union soviétique, née après la révolution de 1917, avait besoin de symboles, mais ne voulait pas utiliser les anciens symboles héraldiques, nés de la féodalité, qui ont été associés à l'Empire russe. Un style entièrement inspiré de l'héraldique révolutionnaire a été créé, en se concentrant sur les idéaux du communisme : une société prospère dirigée par les travailleurs, remplaçant le symbolisme abstrait par une représentation matérielle. Ce style a été majoritairement repris par d'autres États socialistes et communistes du monde, et parfois par des États non communistes. De même, certains États, tels que l'Ouzbékistan ou la Macédoine du Nord, ont conservé ce style après la chute du communisme, en ôtant les références explicites au communisme. Les éléments basiques constituants de l'héraldique socialiste sont : les guirlandes ovales ou circulaires de produits agricoles comme support, l'étoile rouge comme cimier, les bandes rouges entrelacés dans les guirlandes comme devises, et des paysages naturels ou des parcs industriels comme champ héraldique, la plupart du temps avec le soleil en arrière-plan et la faucille et le marteau, comme figures du bouclier.