L’hébreu (en hébreu moderne : he / ivrit ou , et en hébreu ancien : לשון הקודש lašon ha-qodeš « langue sacrée ») est une langue chamito-sémitique. Étroitement apparenté au phénicien, il appartient au groupe cananéen, de la branche centre-nord de la famille des langues sémitiques, qui contient aussi les langues araméennes.
L'hébreu ancien, ou classique, est la langue rituelle et liturgique de la religion juive, tandis que l'hébreu moderne compte plus de neuf millions de locuteurs en Israël et un million dans le reste du monde. L’hébreu est la langue officielle de l’État d’Israël.
Données archéologiques sur les premiers écrits en hébreu ancien
L'’écriture protosinaïtique, suivie de l’écriture protocananéenne, dérive probablement de l’écriture égyptienne en hiéroglyphes. Cette écriture évolue en écriture phénicienne, considérée comme la mère des écritures grecque, paléo-hébraïque, samaritaine et araméenne.
Les lettres d’Amarna ou de Tel-Amarna sont une correspondance diplomatique égyptienne du avant notre ère. Certaines lettres viennent de Canaan. Elles sont rédigées en akkadien, la langue diplomatique de l’époque. Toutefois, elles comprennent bien des mots et expressions de la ou des langues ouest-sémitiques parlées en Canaan. On y trouve des parallèles linguistiques frappants avec l’hébreu de la Torah, ce qui indique que des formes dialectales de proto-hébreu étaient parlées en Canaan avant l'installation des Hébreux eux-mêmes (les lettres ne font pas mention des Hébreux, sauf peut-être sous la forme des Apirou, population mal identifiée, dont le nom a un rapport possible avec « Hébreux »).
Cependant, au-delà de ces indices linguistiques, la forme de ce ou de ces proto-hébreux est imprécise. On peut cependant remarquer que les anciens dialectes phéniciens (Liban actuel) connus sont très similaires à l’hébreu ancien, à tel point qu’on peut parler de formes géographiques d’une même langue, qui semble avoir été parlée (avec des variantes régionales) sur la côte syro-palestinienne.