Le japonais|sakoku|鎖国||littéralement « fermeture du pays »}}, initialement {{japonais|'''Kaikin'|海禁||littéralement « mer interdite »}}, est la politique commerciale japonaise instaurée lors de l'époque d'Edo (précisément entre 1650 et 1842) par Iemitsu Tokugawa, shogun de la dynastie des Tokugawa. Inspirée de la politique de Haijin adoptée plus tôt par la dynastie chinoise des Ming, elle vise à imposer des restrictions commerciales aux puissances étrangères.
La politique commence avec l'expulsion des missionnaires chrétiens, puis la limitation des ports ouverts aux étrangers, l'interdiction d'entrer ou sortir du territoire pour tout Japonais sans autorisation sous peine de mort, l'expulsion de tous les étrangers illégaux et la destruction des navires militaires ou non capables de naviguer en haute mer. Le commodore Matthew Perry met un terme à cette politique en 1853.
Cette notion d'isolement total a été remise en question par les historiens japonais, considérant que cet isolement ne se pratiquait qu'envers l'Occident, et non le monde entier.
Le régime shogunal met en place une politique de contrôle des mer, qu'il nomme en référence à la politique de Haijin adoptée par la dynastie chinoise des Ming duquel il s'inspire jusqu'à en adopter le nom. C'est Engelbert Kaempfer, un voyager allemand qui travaille à Nagasaki de 1690 à 1692, qui fabrique le terme en donnant comme titre à l'un de ses ouvrage .
Cette expression Sakoku est donc à l'origine le point de vue de marchands européens confrontés à la politique commerciale japonaise, et non la politique visée par les autorités japonaises. Le terme inconnu au Japon est popularisé au début du par qui redécouvre alors les écrits de Engelbert Kaempfer.
vignette|upright=0.75|gauche|Une jonque chinoise au Japon, au début de la période de sakoku (ukiyo-e 1644-1648).
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La est une anse naturelle le long de la côte est de l'île d'Honshū, au Japon, au sud de la plaine de Kantō. La baie de Tokyo est encadrée par la péninsule de Miura à l'ouest et la péninsule de Bōsō à l'est. Plusieurs rivières s'y jettent dont la Sumida qui irrigue Tokyo. À l'entrée de la baie s'élève à l'ouest le mont Fuji. Autour de la baie de Tokyo se concentrent les villes de Yokohama et Kawasaki (préfecture de Kanagawa), Tokyo, et Chiba (de la préfecture éponyme).
thumb|upright=1.8|L'empereur Meiji quittant Kyoto pour Tokyo à la fin 1868. La restauration de Meiji, aussi appelée révolution de Meiji ou renouvellement de Meiji, est la période de l'histoire du Japon correspondant au renversement du shogunat Tokugawa et au recouvrement des pouvoirs de l'empereur, pouvoirs retrouvés en 1868. Elle couvre à la fois la fin de l'époque d'Edo (souvent appelée bakumatsu ou « fin du shogunat Tokugawa ») et le début de l'ère Meiji, durant la seconde moitié du .
Sous l'ère Edo, le était un système de résidence alternée des , qui les obligeait à passer une année sur deux à Edo et à y laisser leur femme et leurs enfants lorsqu'ils retournaient au . Ce système existait déjà pendant l'ère Muromachi mais il fut institutionnalisé en 1635. Il s'assouplit par une réforme sur les modalités de service en 1862 et connut une vaine tentative de rétablissement des anciens critères en 1865. Ses effets se caractérisent par une concentration du pouvoir, une vassalisation et un appauvrissement des daimyos.