Résumé
Homère (en grec ancien , ou ) est réputé avoir été un aède (poète) de la fin du Il était surnommé () par les Anciens. Les deux premières œuvres de la littérature occidentale que sont l’Iliade et l’Odyssée lui sont attribuées. Il est difficile de dire aujourd'hui si Homère a été un individu historique ou bien une identité construite, un personnage conceptuel, et s'il est bien l'auteur des deux célèbres épopées qui sont au fondement de la littérature occidentale. D'où les enjeux de la question homérique même si les savants modernes croient à un personnage inventé. Cependant plusieurs villes ioniennes (Chios, Smyrne, Cymé ou encore Colophon) se disputaient l'origine de l'aède et la tradition l'individualisait en répétant qu'Homère était aveugle. La place d'Homère dans la littérature grecque est majeure puisqu'il représente à lui seul le genre épique à cette période : l’Iliade et l’Odyssée lui sont attribuées dès le , ainsi que deux poèmes comiques, la Batrachomyomachia (littéralement ) et le Margitès, et les poèmes des Hymnes homériques (bien que certains doutent qu'Homère en soit l'auteur). Il écrit dans une langue qui est déjà archaïque au et davantage encore au moment de la fixation du texte, au : elle est associée à l'emploi de l'hexamètre dactylique. vignette|Homère et son guide, par William Bouguereau (1874) La tradition veut qu'Homère ait été aveugle. Tout d'abord, l'aède Démodocos, qui apparaît dans l’Odyssée pour chanter des épisodes de la guerre de Troie, est aveugle : la Muse lui a « pris les yeux, mais donné la douceur du chant ». Ensuite l'auteur de l'Hymne homérique à Apollon Délien déclare à son propre sujet : « c'est un aveugle, qui réside à Chios la rocailleuse ». Le passage est repris par Thucydide, qui le cite comme un passage où Homère parle de lui-même. L'image du « barde aveugle » est un lieu commun de la littérature grecque. Un personnage d'un discours de Dion Chrysostome remarque ainsi que « tous ces poètes sont aveugles, et croient qu’il serait impossible de devenir un poète autrement » ; Dion répond que les poètes se transmettent cette particularité comme une sorte de maladie des yeux.
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