MatérialismeLe matérialisme est un système philosophique qui soutient non seulement que toute chose est composée de matière mais que, fondamentalement, tout phénomène résulte d'interactions matérielles, y compris l'esprit et la conscience. En tant que système philosophique, le matérialisme appartient à la classe des ontologies monistes, et trouve ses premiers développements dans la pensée présocratique . Il admet de multiples interprétations, tant naturalistes qu'historiques.
LogosDans la pensée grecque antique, le logos (grec ancien lógos « parole, discours, raison, relation ») est au départ le discours parlé ou écrit. Par extension, logos désigne également la raison, forme de pensée dont on considère qu'elle découle de la capacité à utiliser une langue (grec / glossa, / glotta « langue ») ou des mots (λόγια / lógia « mots »). De l'idée de logos dérive celle de logique (au sens large par opposition à la logique mathématique moderne), qui correspond dans le monde latin à la rationalité, l'art de la pensée verbale juste.
Philosophie du processusLa philosophie du processus (ou l'ontologie du devenir) identifie la réalité métaphysique avec le changement et le développement. Depuis Platon (mais pas Aristote), de nombreux philosophes ont posé en principe la vraie réalité comme « éternelle », fondée sur les substances permanentes, tandis que les processus sont niés ou subordonnés aux substances éternelles. L'ontologie classique refuse toute réalité complète du changement, qui est conçu comme seulement accidentel et pas comme l'élément essentiel.
ApeironL'apeiron (en ἄπειρον / apeiron, « illimité ») est un concept philosophique présenté la première fois par Anaximandre au (voir La Parole d'Anaximandre) pour désigner ce principe originel que recherchaient les tenants de l'école milésienne. Thalès voyait en l'eau le principe originel, la substance de toute chose. Pour Anaximandre, c'est l'apeiron, qui signifie « illimité, indéfini, indéterminé », qui est le principe et l'élément de tout ce qui existe.
DialectiqueLa dialectique (également méthode ou art dialectique) est une méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et d'interprétation qui occupe depuis l'Antiquité une place importante dans les philosophies occidentales et orientales. Le mot « dialectique » trouve son origine dans le monde grec antique (le mot vient du grec dialegesthai : « converser », et dialegein : « trier, distinguer », legein signifiant « parler »). Elle aurait été inventée par le penseur présocratique Zénon d'Élée.
Le SophisteLe Sophiste, en grec ancien , est un dialogue de métaphysique de Platon traitant des genres de l’être, de la nature de l’être et de la nature du sophiste. Vers 370 , Platon traversa, selon Léon Robin et Pierre-Maxime Schuhl, une longue crise intellectuelle, durant laquelle il s'interrogeait sur sa théorie des Idées (interrogation qui traverse les dialogues du Parménide et du Sophiste). Il prit conscience de la difficulté d'association non symétrique des Idées avec les choses sensibles, ainsi que de l'association () des Idées entre elles, de même que la communion ( / koinônía) entre les Idées et le Bien.
Rhétorique (Aristote)La Rhétorique est un ouvrage du philosophe grec Aristote, composé probablement entre -329 et -323, traitant de l’art oratoire (ou ), c'est-à-dire de « l'apprentissage de la capacité de discerner dans chaque cas ce qui est potentiellement persuasif ». Il est divisé en trois livres : le premier est consacré à la définition et au fonctionnement de la rhétorique, le second à la psychologie des locuteurs, et le dernier aux effets de style. La Rhétorique ne peut se comprendre que par rapport à la logique exposée dans l’Organon.
Cratyle (Platon)Le Cratyle (en grec ancien / Kratýlos) est un dialogue de logique de Platon portant sur la question de la rectitude des noms. L’œuvre est composée entre le et le Il s'agit de savoir si la langue est un système de signes arbitraires ou naturels démontrant une relation intrinsèque avec ce qu’ils représentent. Une grande partie du dialogue est utilisée pour une analyse étymologique. Le dialogue a lieu entre trois personnages : Socrate, Cratyle et Hermogène.
DoxographyDoxography (δόξα – "an opinion", "a point of view" + γράφειν – "to write", "to describe") is a term used especially for the works of classical historians, describing the points of view of past philosophers and scientists. The term was coined by the German classical scholar Hermann Alexander Diels. A great many philosophical works have been lost; our limited knowledge of such lost works comes chiefly through the doxographical works of later philosophers, commentators, and biographers.
Coincidentia oppositorumLa coincidentia oppositorum, ou coïncidence des opposés, est une théorie philosophique qui trouve son origine dans l'école pythagoricienne. Elle est décrite par Nicolas de Cues dans son essai De la docte ignorance (1440). L’idée que les contraires s’attirent peut être rapprochée du pythagorisme, mais elle est en réalité assez courante chez les présocratiques, y compris ceux n’appartenant pas à ce mouvement. Selon le philosophe Théon de Smyrne Platon y fait notamment allusion dans ses dialogues Des Lois et dans la Théétète, lorsqu’il écrit .