D'une manière générale, un état-major est un organisme ou une équipe, chargé de conseiller et d'assister un dirigeant.
L'expression apparaît déjà sur le plan de l'école Militaire sous Louis XV.
Créé par Scharnhorst et Clausewitz, dans le cadre de la grande réforme (Die Heeresreform) de l'armée prussienne à la suite de la défaite d'Iéna, le terme désigne l'ensemble des officiers et du personnel militaires attachés à un officier supérieur ou général comme agents d'élaboration et de transmission des ordres.
On l'emploie désormais dans toutes les organisations complexes, grandes entreprises, administrations ou partis politiques, pour désigner la structure de direction ou le siège social de cette organisation, et — par métonymie — le lieu où se trouve cette direction centrale.
Synonyme d'équipe de direction.
Dans le domaine militaire, un état-major est composé pour l'essentiel d'officiers, ainsi que de personnel de soutien (secrétaires, informaticiens, transmetteurs) et est chargé de synthétiser l'information, d'aider à la décision, d'organiser, de planifier, de programmer, d'établir les ordres, d'en contrôler l'exécution, de suivre les événements et d'en tirer les enseignements.
On trouve des états-majors à tous les échelons des forces armées, que ce soit l'unité (régiment, navire de guerre...), la force (brigade, division, escadre, armée...) ou encore au niveau central. Ils sont regroupés dans ce que l'on appelle un quartier-général.
Au niveau de l'unité, l'état-major désigne généralement l'ensemble des officiers.
Un état-major de force peut être permanent ou n'être constitué que pour l'opération pour laquelle la force est réunie. Il est interarmées s'il rassemble des éléments des trois armées (terre, mer, air). Il est multinational pour diriger une force rassemblant des éléments de plusieurs nations. L'état-major est constitué de bureaux (organisation, renseignement, plans, opérations, personnel, transmissions, santé, actions civilo-militaires...) ; son organisation, parmi les pays de l'OTAN est standardisée.