thumb|250px|Couronnement de Philippe Auguste dans un décor fleurdelysé en présence des regalia (couronne, main de justice, épée sceptre, vêtements du sacre).
Les regalia (ou régalia) sont un ensemble d'objets symboliques de royauté. Chaque royauté a ses propres regalia qui ont une histoire souvent légendaire. Ils sont conservés précieusement comme des trésors et se constituent par ajouts successifs. On peut les classer en trois catégories :
instruments liturgiques ;
vêtements royaux ;
instruments du sacre.
Le terme latin « regalia » a fait l'objet de plusieurs critiques : il n'a pas de singulier, n'était pas utilisé à l'époque royale en France, renvoyait dans le vocabulaire juridique aux droits souverains des empereurs sous les Hohenstaufen. Certains auteurs préconisent donc les termes d'entresignes (utilisé au Moyen Âge), d'ornements, d'insignes royaux ou insignes régaliens (terme utilisé sous l'Ancien Régime et la Restauration), voire d'honneurs (terme utilisé sous le Premier Empire).
L'emploi du terme regalia a fait l'objet de critiques d'Hervé Pinoteau : le mot est un adjectif latin et non un substantif qui, lorsqu'il est substantivé, désigne un palais royal ; de plus, il n'a pas de singulier ; il relèverait par ailleurs d'une forme d'anglomanie et occulterait le sens juridique exact du terme qui renvoie aux droits souverains de l'empereur des Romains. Enfin, le terme n'a jamais été utilisé sous la monarchie : on parlait alors d'ornements ou insignes royaux. Son usage ne s'est répandu que récemment, dans les dernières décennies du vingtième siècle. Le terme d'entresigne, en usage au Moyen Âge et encore au début du chez les historiens mauristes (Dom Lobineau, Dom Morice), insiste plus sur la valeur sacrée de ces instruments que sur leur fonction politique, les assimilant à des reliques insignes.
thumb|Couronne de saint Étienne, épée et orbe de Hongrie
La couronne des rois de Hongrie était utilisée depuis le . Chaque couronnement fait référence à celui d’Étienne I, couronné roi de Hongrie le avec une couronne envoyée par le pape Sylvestre II.