La vitesse de coque ou vitesse de déplacement est la vitesse à laquelle la longueur d'onde de la vague d'étrave d'un navire est égale à la longueur de la ligne de flottaison du navire. vignette|Bateau approchant de sa vitesse de coque. Sans déjaugeage, la vitesse maximale de déplacement ne dépend pas de la puissance du moteur, mais de la longueur de la ligne de flottaison. vignette|Bateaux de patrouille faisant des manœuvres à San Diego. On peut observer les vagues de proue et de poupe. Pour avancer, la carène du bateau doit déplacer une masse de liquide égale à sa propre masse. Outre les frictions inhérentes à ce déplacement, celui-ci génère un système de vagues. Lorsque la vitesse augmente, les petites vagues créés à petite vitesse se dissipent alors que la vague d'étrave augmente en amplitude jusqu'à ce que la vitesse de coque soit atteinte, et qu'il n'y a plus alors que 2 vagues : la vague d'étrave et la vague de poupe ou vague de traînée. D'un point de vue technique, à la vitesse de coque, les vagues d'étrave et de poupe interfèrent de manière constructive, augmentant l'amplitude des vagues, et donc la traînée dues aux vagues. La traînée du navire pour une coque en déplacement archimédien augmente considérablement avec la vitesse à mesure que la vitesse de la coque est approchée et dépassée, généralement sans inflexion notable à la vitesse de la coque. À l'approche de la vitesse de la coque, un navire en mode de déplacement archimédien semble remonter à l'assaut de sa vague d'étrave. Cette vitesse de coque est directement liée à la forme et au volume immergé de la coque, et par conséquent au système de vague qu'elle génère. Cette vitesse peut se calculer pour chaque forme de coque, en utilisant le nombre de Froude. À moins que la coque du navire et la puissance de son moyen de propulsion permette le déjaugeage, cette vitesse de coque a longtemps été assimilée à la vitesse limite du navire. Le déjaugeage, ou passage de régime archimédien en régime hydrodynamique, permet de dépasser largement cette vitesse.