Le mot Sephiroth (en hébreu ספירות) désigne une puissance créatrice censée émaner d'une énergie universelle. Les Sephiroth forment un « Arbre de Vie » dont la connaissance doit, dans l'idéal, concourir à rendre la vie humaine, spirituelle et matérielle, moins chaotique, plus harmonieuse.
La Kabbale dans son approche mystique du mystère de la Création, énumère dix Sephiroth (pluriel) ; chaque Sephira (singulier) est l'émanation spécialisée d'une énergie divine, secrète, inconnaissable, infinie et créatrice. Les traités de Kabbale présentent souvent les Sephiroth comme les dix « carrefours » ou « croisements » entre les 22 « sentiers » (« concordances, correspondances, cheminements » possibles) formant les 32 éléments de l'« Arbre de Vie ».
thumb|En français
Selon Charles Mopsik, au commencement, il y a « quelque chose » d'incréé, d'infini et d'absolument indifférencié. Le plus simple est de désigner cet état par « rien », étant entendu que c'est à la fois un vide absolu (puisqu'il ne contient aucune « chose ») et un commencement saturé de potentialités. Au départ de la création, de ce « rien » émerge « quelque chose ». Cette étape primordiale est parfois désignée par Tsimtsum : l'incréé se retire en partie, relativise son absolu, pour que la création puisse prendre place. Le voile de l'existence est ainsi franchi.
Les dix Sephiroth sont :
Kether, « diadème royal, couronne », centre de la Volonté créatrice, inspiration de l'Univers, point d'entrée par lequel la création se manifeste dans le monde, par une insufflation permanente d'existence. Dans cette étape primordiale, la création gagne sa capacité à être. Kether est la dernière purification, celle où ne subsiste plus que l'essence par rapport à elle-même, indicible, qui peut être ressentie mais difficilement exprimée autrement que sur un mode poétique ou musical.
Chokmah, « prudence et sagesse », source de l'énergie cosmique, pur Amour universel, étape où est acquise l'impulsion primordiale, le primum mobile, est ce qui pousse la créature dans l'existence.