thumb|John Raleigh Mott et Nathan Söderblom.
L’œcuménisme est un mouvement interconfessionnel qui tend à promouvoir des actions communes entre les divers courants du christianisme, en dépit de leurs différences doctrinales, avec pour objectif l'« unité visible des chrétiens ».
Se développant à partir de la fin du , l'œcuménisme se concrétise aujourd'hui par l'existence de divers accords, de nombreuses instances de dialogue, mais aussi par un certain nombre de réalisations concrètes, comme des entreprises de traduction commune des textes saints ou la semaine de prière commune pour l'unité des chrétiens.
Parmi les pionniers de l’œcuménisme, on dénombre le patriarche grec orthodoxe Germain V de Constantinople, l’évêque anglican américain Charles Brent, le pasteur réformé néerlandais Willem Visser 't Hooft, le cardinal catholique français Yves Congar ou encore l'archevêque luthérien suédois Nathan Söderblom et le laïc américain John Mott, qui ont tous deux reçu le prix Nobel de la paix pour cette activité.
Le mot « œcuménisme » est issu du participe grec , « terre habitée, monde, univers », du verbe , « habiter ». Il traduit un caractère universel qui, avant que le terme soit employé dans son acception moderne, a servi à qualifier pendant les premiers siècles du christianisme les conciles dits alors « œcuméniques ». Mais c'est au qu'apparaît le mouvement de chrétiens qui visent à leur propre unité, connu comme le « mouvement œcuménique ». C'est lors de la réunion de l'Alliance évangélique à Londres en 1846 que le terme semble avoir été employé pour la première fois dans son sens actuel par Adolphe Monod. L'« œcuménisme » ne doit pas être confondu avec le « dialogue interreligieux » qui a lui pour objet les échanges entre différentes religions, même si l'on trouve parfois l’expression « œcuménisme entre les religions » pour le désigner. Les linguistes ne s'accordent pas sur la prononciation du digramme « œ» débutant le mot qui, selon les dictionnaires peut se prononcer ou , le mot pouvant ainsi se prononcer ou .