Les Zaghawa ou Béri (comme ils se désignent eux-mêmes) sont un peuple d'Afrique établi majoritairement dans le nord-ouest du Soudan (Darfour du Nord) et le nord-est du Tchad (Ennedi, Wadi Fira, Ouaddaï, Borkou et Batha) de part et d'autre de la frontière. Leur langue, le zaghawa ou le béria, appartient à la famille des langues sahariennes. Leur population dépasse les .
De multiples orthographes sont utilisées pour ces ethnonymes :
Beri, Berri ;
Zaghawa, Zaghawas, Zakawa, Zeggaoua.
Autres noms : Chiguera, Kotiara, Habâsa, Magâ, Kouriara, Kebadi, Merida, Kardara .
Avec les Bideyat, ils constituent environ 5,2 % de la population du Tchadet 14 % de la population du Soudan.
Au Tchad, ils vivent dans les provinces suivantes :
Ennedi Ouest
Ennedi Est
Wadi Fira
Ouaddaï
Batha
Borkou.
Au Soudan, ils vivent principalement dans la région du Darfour, notamment dans les cinq sultanats ; d’ailleurs sont les plus vieux dans l’histoire des Zaghawa, à savoir :
le sultanat de Tine ;
le Chartay de Darghala (chef-lieu : Kornoi) :
le sultanat de Towar (chef-lieu : Eimbirou) ;
le sultanat de Dar Artaj ;
le sultanat de Dar Sowni (chefs-lieux : respectivement D’or et Abu-Liha).
vignette|L'alphabet zaghawa.|243x243px
Les Zaghawa ont leur langue, le béria (ou zaghawa).
Cette langue (béria) varie selon les clans. Parfois, les accents et certains mots changent.
les Zaghawas sont répartis entre sept chefferies, dont trois sont importantes.
La séparation des Zaghawa dans deux États différents, soudanais et tchadien, a eu un profond impact. Les Zaghawa soudanais, s’ils ont des contacts avec leurs « parents » tchadiens, n’appartiennent pas aux mêmes clans.
Du côté tchadien, on recense outre les Legris(N'aura ou Kapka), les koubé, les Bideyat-Borogat et les Touba ( D'amdjarass ). Les relations entre groupes Zaghawa tchadiens sont complexes, notamment parce que la colonisation française a réorganisé les chefferies – une branche des Kobé, celle d’Iriba, en a profité pour assoir la prééminence de son sultanat aux dépens des autres.