thumb|Utilisation d'une arquebuse sur son fourquin.
L'arquebuse est une arme à feu individuelle de portée effective limitée (moins de 50 mètres), assez lourde et encombrante, mais dont on pouvait épauler les dernières versions.
Le mot « arquebusés » vient de l'allemand Hakenbüchse. La première attestation certaine du terme arquebuse remonte à 1364, lorsque le seigneur de Milan, Bernabò Visconti, recruta , bien que, dans ce cas, le terme arquebus soit utilisé ici comme synonyme d’escopette, l’arquebuse se développant plus tard.
L'arquebuse à mèche, apparue vers 1450, a une masse de et nécessite la prise d'appui sur une fourche (fourquin). La mèche est allumée et ramenée sur le bassinet où la poudre est tassée pour l'explosion. Elle succède à la couleuvrine à main dont elle diffère par l'ajout du bassinet (contenant la poudre d'amorçage) et du serpentin qui, tenant la mèche allumée, pivote pour la mise à feu de l'arme.
Les premières arquebuses à rouet semblent avoir été inventées au tout début du en Allemagne du Nord. Leur fabrication se développe en Europe à partir de 1515. Cette arquebuse, plus maniable, mesure de , pèse de et tire une balle d'à peine . Cette version peut s'épauler, dans les versions antérieures, la crosse était bloquée par la poitrine.
vignette|Corporation des arquebuziers de Reims, 1707. Les ouvriers d'armes offensives sont compris sous les noms groupés des archers, artilliers, arbalétriers, arquebusiers auxquels il faut ajouter les fourbisseurs d'épée et les couteliers. Ces dénominations de métiers sont empruntées aux instruments qu'ils fabriquaient.
L'arquebuse a une faible cadence de tir (un tir par minute) et son canon s'échauffe vite. On distingue par la suite l'arquebuse à canon lisse, utilisée pour la chasse et destinée à tirer de la grenaille, très lourde et souvent fixée sur un chariot pour favoriser son transport le long des étangs pour la chasse au gibier d'eau et l'arquebuse à canon rayé, plus courte et plus maniable, destinée au tir à balle.