Résumé
La est historiquement le premier médicament antipsychotique. Vendue sous forme de chlorhydrate de chlorpromazine, dénommée Largactil en Europe et Thorazine aux États-Unis, elle fut initialement surnommée la « lobotomie chimique » par le Heinz Lehmann en raison des effets similaires avec cette pratique neurochirurgicale controversée. Le surnom de « camisole chimique » fut par la suite généralisé en raison de son effet narcotique. Elle possède un effet anxiolytique, hypnotique, antihypertenseur, antiémétique et anticholinergique. Elle est aujourd'hui considérée comme un antipsychotique typique. Classée comme antipsychotique de , elle est utilisée dans le traitement des psychoses aiguës et chroniques, comme la schizophrénie et certaines phases maniaques du trouble bipolaire. On l'utilise aussi dans le traitement de la porphyrie, du tétanos, de certains problèmes liés à la croissance chez l'enfant, et comme préanesthésique mais aussi à faible dose comme anxiolytique en substitution et/ou association aux benzodiazépines. Elle fait partie des médicaments existants testés contre la Covid-19, dans le cadre du projet ReCovery, au Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences. La chlorpromazine est issue de recherches sur la famille des phénothiazines menées par le laboratoire Rhône-Poulenc. À partir du noyau de phénothiazine, c'est toute une série d'antihistaminiques (antiallergiques) qui ont été mis au point, comme le Phénergan (prométhazine), lAntergan Ces produits présentent un effet secondaire sédatif. Après la découverte par Henry Dale, en 1910, du rôle de l'histamine dans le choc anaphylactique, les chercheurs s'intéressèrent aux antihistaminiques de synthèse. Les premiers résultats essentiels furent atteints dans le laboratoire de chimie thérapeutique d'Ernest Fourneau, à l'Institut Pasteur. Aux côtés d’Ernest Fourneau à l'Institut Pasteur, la biochimiste française Anne-Marie Staub a mené des recherches qui ont permis la mise au point des premiers antihistaminiques.
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Concepts associés (29)
Halopéridol
Lhalopéridol (R1625) est une butyrophénone et un médicament antipsychotique typique de la classe des neuroleptiques. Ce médicament est utilisé pour le contrôle des symptômes des psychoses aigües, de la schizophrénie aigüe, des phases maniaques chez les bipolaires (maniaco-dépressifs), de l'hyperactivité et pour contrôler l'agressivité, l'agitation extrême et les pensées psychotiques, qui peuvent être induites par l'usage détourné de substances psychotropes telles que les amphétamines, le LSD ou la PCP.
Phénothiazine
Phenothiazine, abbreviated PTZ, is an organic compound that has the formula S(C6H4)2NH and is related to the thiazine-class of heterocyclic compounds. Derivatives of phenothiazine are highly bioactive and have widespread use and rich history. The derivatives chlorpromazine and promethazine revolutionized the fields of psychiatry and allergy treatment, respectively. An earlier derivative, methylene blue, was one of the first antimalarial drugs, and derivatives are under investigation as possible anti-infective drugs.
Syndrome malin des neuroleptiques
Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN) est un syndrome rare faisant le plus souvent suite à la prise d'un traitement de neuroleptique. Non traité à temps, le syndrome peut causer des séquelles neurologiques permanentes et aboutit au décès du patient entre 5 % et 22 % des cas. Le syndrome malin des neuroleptiques survient généralement une à deux semaines après le début du traitement et se caractérise par une rigidité musculaire, une hyperthermie, une perturbation du système nerveux autonome, une altération de l'état mental.
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