thumb|Voïvode moscovite du à cheval, tous les deux en armure.
Le voïvode est, à l'origine, le commandant d’une région militaire, puis un titre de noblesse dans les pays slaves et roumains.
Aujourd'hui, la graphie la plus communément utilisée en français est voïvode, mais on rencontre encore parfois les formes voïévode, woïwode ou voévode. Ces variantes tiennent essentiellement au fait que le terme a été traduit à partir de différentes langues.
À titre d'exemple, sont données ci-après quelques-unes des formes prises par ce terme dans la langue d'origine :
forme polonaise : wojewoda
forme serbo-croate : војвода/vojvoda
forme russe : воевода/voïevoda
forme bulgare : войвода/voïvoda
forme roumaine : voievod/voevod/vodă
forme hongroise : vajda
De même que sa graphie, le sens du mot diffère selon les époques et les pays.
En Pologne, le voïvode est de nos jours le représentant du gouvernement central dans une voïvodie.
Les voïvodes avaient mandat pour gouverner, présider l'assemblée (diète ou divan), faire appliquer les lois, envoyer des ambassadeurs, lever les impôts, lever des troupes ou affréter des flottes pour le compte du souverain qu'ils représentaient (Pologne, Transylvanie, Moldavie, Valachie, Serbie, Monténégro).
Le terme d’origine latine correspondant est duc (du latin ducere, conduire). Le terme d'origine germanique correspondant est de (même signification).
En pays slave, le territoire sur lequel l’autorité d’un voïvode était reconnue s’appelait la voïvodie, que l'on peut traduire en français par marche ou palatinat (en fait une région militaire) ; en pays roumain, c'est un voévodat ou voiévodat, que l'on traduit en français par principauté.
vignette|Couronne de VoïvodeEn Serbie, voïvode (en serbe cyrillique војвода, serbe latin vojvoda) était dès le Moyen Âge le grade militaire le plus élevé, correspondant à celui de maréchal. La région serbe de Voïvodine tire d'ailleurs son nom des voïvodes qui y ont été nommés pendant les quatre siècles de guerre contre les Turcs ottomans.