Concept

Pylône (Égypte antique)

Résumé
250px|vignette|Dessin en coupe d'un pylône de temple Un pylône (terme issu du grec πυλών, « pulon », signifiant portail) est une construction monumentale formée de deux tours à base rectangulaire reliées par un linteau, offrant une porte d’entrée dans les temples égyptiens. À l'extérieur, des renfoncements permettaient de planter d’immenses mâts à l’extrémité desquels flottaient des oriflammes, annonçant de loin la présence de la maison divine. Pour se rendre au temple, les Égyptiens empruntent l'allée pavée bordée de Sphinx, appelée dromos, qui part généralement d'un quai au bord du Nil et où les prêtres et le dieu accostent lors des cérémonies. Le pylône (bekhenet, « bḫnt » en égyptien) marque l'entrée de l'enceinte du temple. Précédé de statues colossales du roi et d'obélisques, il ouvre sur une cour à portique qui constitue la partie publique du temple. Cette esplanade est la seule zone accessible à la foule lors des processions car le sanctuaire proprement dit leur est interdit. Si, à l'origine, le pylône a pu servir à défendre vraiment l'accès du temple, la fonction a disparu pour devenir symbolique, puisque des pylônes ont été érigés à l'intérieur même des enceintes sacrées déjà protégées. À défaut d'ennemis humains, ils font ainsi obstacles aux forces impures. Sur ce plan schématique des temples égyptiens, se sont greffés au cours des siècles des variantes et des ajouts successifs. Les temples les plus importants peuvent comporter une seconde cour avec un pylône de dimensions inférieures à celles du premier. Lors d'agrandissements successifs d'un temple, une nouvelle porte, donc un nouveau pylône, était érigée ; c'est ainsi que l'on compte dix pylônes au temple de Karnak qui a fait l'objet de remaniements incessants depuis le Moyen Empire. Le pylône est constitué de deux grands massifs en pierre enserrant une porte, à pans inclinés. Chaque côté de la façade est creusé de une à quatre rayures verticales réservées à des mâts au sommet desquels flottent des oriflammes multicolores, coutume en vigueur dans tous les temples dès le Nouvel Empire.
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