La bataille de Hannut se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale en Belgique, sur une ligne nord-sud de part et d'autre de la commune de Hannut ; elle oppose du 12 au le corps de cavalerie français commandé par le général Prioux au blindé allemand du général Hoepner.
Il s'agit de la bataille de chars (contre chars) la plus importante à cette date. Le combat peut être vu comme une victoire française ou allemande. En effet, pour Robert Frank, le bilan de cette bataille est ambigu. Il s’agit d’une victoire technique et tactique pour la France. Sur le plan technique, la bataille a montré une supériorité des chars français, notamment des Somua que les obus allemands ne réussissent pas à percer. Sur le plan tactique, elle a retardé l’avancée allemande et a permis à la armée française de s’installer sur ce qu’elle pensait être alors le front principal. Mais, d’un point de vue intellectuel et stratégique, il s’agit d’une défaite puisque le haut commandement français a été leurré par l’appât constitué par le corps blindé du général Hoepner, attirant les meilleures unités françaises et les empêchant ainsi d’intervenir à Sedan, où se déroulait l’opération décisive. Au total 50 (plus 200 endommagés) à 164 chars allemands sont détruits contre 105 à 170 français.
Dans le cadre du plan Dyle et dans le cadre plus général de la manœuvre Dyle-Bréda qui vise à atteindre au plus vite les Pays-Bas, le corps de cavalerie du général Prioux doit couvrir les troupes françaises montant vers le nord en se portant au-devant des Allemands pour combler le vide stratégique autour de Hannut et de Crehen. C'est en effet là que les blindés allemands sont supposés passer car il n'y avait pas d'obstacle naturel hormis le ruisseau de la Petite Gette.
Les troupes belges doivent d'abord défendre le canal Albert, puis battre en retraite pour se positionner au nord-ouest du corps de cavalerie, le long de la ligne KW. Cette ligne, constituée de blockhaus, de barrages routiers et de barrières Cointet, s'étend d'Anvers à Wavre.