Concept

Technophobie

Résumé
Le néologisme technophobie est utilisé pour qualifier le rejet d'une ou plusieurs techniques. Son opposé est la technophilie. Il est coutumier de situer les origines de ce rejet au mouvement luddite, survenu au début du en Grande-Bretagne, c'est-à-dire à l'époque et à l'endroit où naît la Révolution industrielle et où, plus précisément, se développent les machines. Certains historiens estiment toutefois que les rapports conflictuels avec les outils sont plus anciens. Dans sa forme la plus élémentaire, la technophobie se manifeste par de simples postures d'évitement (on s'efforce alors d'entrer le moins possible en contact avec des objets techniques) ; dans sa déclinaison plus radicale, elle se concrétise par des actions de vandalisme, plus précisément de "bris de machines". On parle alors de luddisme et de néo-luddisme. Un cas extrême, mais isolé, est celui du terroriste américain Theodore Kaczynski, dit « Unabomber ». Les opposants au progrès technique estiment qu'il génère plus d'inconvénients et de dommages que d'avantages. Les motifs invoqués sont principalement de trois ordres : écologique, politique et éthique. Le progrès technique est coûteux en énergies fossiles et il est nuisible à l'environnement au point d'être la cause d'un changement d'ère géologique : l'anthropocène. De nombreuses innovations sont la source de scandales sanitaires et même de catastrophes, notamment nucléaires (Tchernobyl, Fukushima) et du réchauffement de la planète. Les techniques se multiplient sans jamais faire l'objet de débat démocratique, le principe de précaution n'existant qu'en théorie mais n'étant jamais ou rarement appliqué en raison de la pression des grands groupes industriels pour qui la technoscience constitue une source de profits considérables. Avec le nucléaire et les OGM, les techniques de télésurveillance (notamment la RFID) et les nanotechnologies constituent leurs principales cibles. L'intelligence artificielle suscite également un certain nombre de rejets. Ainsi en 2015 est créée en France l'Association Française Contre l'Intelligence Artificielle.
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