La futurologie est un domaine interdisciplinaire qui agrège des données classées par des méthodes tant empiriques que logiques, en vue d'analyser des tendances et d'esquisser des scénarios plausibles de l’avenir. Elle examine les sources, les desseins et causes de changement et de stabilité pour formuler des prédictions. La futurologie est censée procéder à partir des données technologiques, économiques ou sociales du passé et du présent, et affirme se fonder sur des techniques (simulation, statistique) et des modèles scientifiques (science des systèmes, écologie).
H.G. Wells parlait en 1932 d’anticipation (foresight), mais les encyclopédies emploient plus volontiers le terme de « futurologie », définie comme l'« étude du futur ». Sous l'influence de l'anglais (futures research), le terme tend avec difficulté à remplacer celui de « prospective » en France.
Le terme a été forgé au milieu des années 1940 par l'universitaire allemand Ossip K. Flechtheim, qui la définissait alors comme une branche de la théorie des probabilités ; mais, les instituts de prospective ayant critiqué la capacité du diagnostic et des probabilités dans l'inventaire des possibles, cette acception a été supplantée au cours des décennies suivantes par celle d'analyse des futurs plausibles ou probables.
La futurologie se distingue des prédictions propres à d'autres disciplines (économie, démographie, etc.) par trois facteurs : tout d'abord, ses études de prospective examinent plusieurs tendances à la fois pour composer des scénarios, et les répertorier entre possibles, probables ou préférables, sans négliger la part d'éventuels atouts. Ensuite, elle cherche à forger une vision holistique ou systémique du futur en intégrant les indices fournis par tout un répertoire de disciplines différentes, le plus souvent les cinq axes du STEEP : social, technologie, économie, environnement et politique. Enfin, elle vise à éprouver, voire à débusquer les préjugés dominants sur le futur.