Une orbite de transfert, dans le domaine de l'astronautique, est l'orbite sur laquelle est placé temporairement un véhicule spatial entre une orbite initiale, ou la trajectoire de lancement, et une orbite visée.
Une trajectoire (aussi appelée transfert, parfois simplement orbite) de Hohmann est une trajectoire qui permet de passer d'une orbite circulaire à une autre orbite circulaire située dans le même plan, en utilisant uniquement deux manœuvres impulsionnelles. En se limitant à deux manœuvres, cette trajectoire est celle consommant le moins d'énergie possible. Avec plus de deux manœuvres par contre, on peut recourir à des transferts dit bi-elliptiques qui se révèlent plus économes en énergie, mais à condition que le rayon de l'orbite d'arrivée excède d'un facteur ~12 celui de l'orbite de départ.
Une orbite de transfert de Hohmann idéale nécessite que les orbites de départ et d'arrivée soient circulaires, dans le même plan orbital et que la trajectoire parcoure 180° de l'orbite de transfert. Dans le monde réel, l'orbite cible peut ne pas être circulaire ni coplanaire et la trajectoire de l'engin spatial peut représenter moins de 180° de l'orbite de transfert ou au contraire plus de 180°. Si la trajectoire parcourt moins de 180° on parle de transfert de Hohmann de type I dans le cas contraire il s'agit d'un transfert de Hohmann de type II.
L'orbite de départ est circulaire de basse altitude, soit, par exemple, (avec R rayon terrestre), de période , de vitesse , dans laquelle et .
L'orbite visée est circulaire de haute altitude, soit, par exemple, , dont la période et la vitesse sont définies par des formules similaires.
L'orbite de Hohmann est l'ellipse de transfert de périgée et d'apogée , donc de grand axe , et d'excentricité . Son moment cinétique , son énergie et sa période sont donc connues.
Au temps , le moteur fournit un surcroît de vitesse au satellite tel que
Au temps , le satellite parvient à son apogée mais avec une vitesse insuffisante.