Le sievert (de symbole Sv) est une unité utilisée pour évaluer l'impact de la radioactivité sur le corps humain. Elle dérive du gray, qui est une unité de mesure physique, en pondérant l'effet des rayonnements par la dangerosité de ces rayonnements, d'une part, et les tissus biologiques affectés, d'autre part.
Plus précisément, c'est l'unité dérivée du Système international utilisée pour mesurer une dose équivalente, une dose efficace ou un débit de dose radioactive (Sv/s, Sv/h ou Sv/an), c'est-à-dire pour évaluer quantitativement l'impact biologique d'une exposition humaine à des rayonnements ionisants. Le sievert ne peut donc pas être utilisé pour quantifier l'exposition reçue par des animaux de laboratoire, il est remplacé dans cet usage par le gray.
L'effet des rayonnements dépend d'abord de l'énergie ionisante reçue physiquement par chaque unité de masse. Le sievert est donc homogène au gray, c'est-à-dire au joule par kilogramme. Cependant, l'effet spécifique de cette énergie est traduit par deux coefficients, l'un rendant compte de l'efficacité biologique des différents rayonnements, et l'autre de l'impact biologique de l'atteinte d'un organe donné. Ces deux facteurs de pondération sont des grandeurs sans dimension, évalués par des études sur la santé et susceptibles de mise à jour.
Cette unité a été nommée en hommage à Rolf Sievert, physicien suédois ayant travaillé sur la mesure des doses radioactives et sur les effets biologiques des radiations.
Dans le Système international d'unités :
[Gy] = [Sv] = J/kg = m/s
Le sievert est donc homogène au gray, autre unité utilisée en dosimétrie, qui mesure la dose absorbée (l'énergie absorbée par unité de masse) indépendamment de son effet biologique.
La dose absorbée, D, se calcule directement en grays : c'est l'énergie absorbée par unité de masse considérée.
Par rapport à la dose absorbée, la dose efficace, E, tient compte de deux facteurs supplémentaires sans dimension (le facteur de pondération du rayonnement wR et le facteur de pondération tissulaire wT), qui traduisent l'effet relatif du rayonnement considéré sur l'organe considéré, par rapport à un rayonnement de référence.