thumb|right|L'aigle à deux têtes byzantin Durant la majeure partie de son histoire, l'Empire romain d'Orient ne semble pas avoir utilisé d'héraldiques, au sens où on l'entend en Europe de l'Ouest. Divers emblèmes (grec moderne : σημεῖα, sēmeia; sing. σημεῖον, sēmeion) ont été utilisés dans les cérémonies officielles et à des fins militaires, tels que des bannières ou des boucliers sur lesquels étaient peints différents motifs tels que la croix ou le labarum. L'utilisation de la croix et des icônes du Christ, de la Vierge et de saints divers est également attestée sur les sceaux des officiers de l'Empire, même si ces derniers étaient plutôt utilisés comme des emblèmes familiaux. vignette|Flavius Anastasius (consul en 517) en tenue consulaire, tenant un sceptre à tête d'aigle L'aigle impérial à une seule tête, symbole de l'Empire romain, continua à être utilisé dans l'Empire byzantin, bien que beaucoup plus rarement. Ainsi, les "porteurs d'Aigles" (ὀρνιθόβορας), les descendants des aquilifers des légions romaines, sont encore attestés au dans le traité militaire connu sous le nom de Strategikon de l'empereur Maurice, bien qu'il soit impossible de déterminer si les titres qu'ils portaient ressemblaient à ceux des légionnaires aquilae. L'aigle cesse d'apparaître sur les pièces de monnaie à partir du , même si on le trouve encore de temps en temps sur les sceaux officiels et sur les bas-reliefs en pierre. Dans les derniers siècles de l'Empire, des aigles seront encore cousus sur les vêtements impériaux, et peints dans les manuscrits enluminés en tant que décoration de coussins (suppedia) sur lesquels les empereurs se tenaient. L'emblème le plus souvent associé à l'Empire byzantin est l'aigle à deux têtes. Son apparition est antérieure à l'époque byzantine. Il s'agirait d'un motif traditionnel provenant d'Anatolie durant la période hittite. Les Byzantins, quant à eux, ne l'ont utilisé que dans les derniers siècles de l'Empire.